Bonjour tout le monde,
J’ai donc eu droit à une extraction dentaire hier… enfin, deux extractions, mais je vais vous expliquer tout ça.
À 14 h, j’ai pris les deux antibiotiques que le chirurgien-dentiste, Doc Cédric, m’avait prescrit. La première gélule passe difficilement, je me dis que bon, elle a pu se coincer en route malgré le verre d’eau. La deuxième ne passe pas, ou du moins déclenche nausée et vomissement, juste avant de partir, bien entendu. Pas de gélule dans le vomito, je ne tente surtout pas d’en prendre une troisième et je me jette sur la boîte de zophren, au cas où. Je sais, je suis une fabrique de vomito. J’arrive dans le cabinet dentaire, j’attends quelques minutes en salle d’attente et Doc Cédric arrive, tout sourire comme d’habitude. Enfin, je devine qu’il sourit car ses yeux sont “souriants”, avec le masque on finit par deviner l’humeur du praticien en regardant ses yeux. Radio panoramique, puis passage en “salle d’opération”. Le “match” peut commencer, et l’examen préalable aussi : “M. M., je vais extraire la molaire, comme prévu, mais malheureusement, je vais devoir aussi enlever la dent de sagesse. Elle bouge beaucoup, et elle va finir par vous faire mal si on ne l’extrait pas aujourd’hui. Êtes-vous d’accord ?”
Il a la présence d’esprit d’enlever ses doigts de ma bouche pour que je puisse répondre. Mon cerveau tourne à 200 à l’heure : si je refuse, je vais le contrarier, et il insistera de toute façon ; si je m’enfuis, je pourrai toujours rechercher un chirurgien-dentiste aussi compétent et gentil, si je lui mords les doigts, là je pense que je risque un procès. J’accepte donc sa proposition avec l’enthousiasme que vous devinez, je garde l’option “morsure” au cas où.
Première étape, la double anesthésie : il a raison, le produit est toujours aussi dégoûtant, mais efficace. J’ai bien fait de prendre le zophren ! Les craquements sinistres se font entendre, mais la molaire cède assez facilement : elle était prévenue, elle a eu le temps de se préparer à la séparation. En revanche, c’est un peu plus compliqué pour la dent de sagesse qui n’était pas au courant : “Comment ça je bouge ?” Elle fait de la résistance, mais c’est inutile car Doc Cédric finit par l’extraire également. Résultat du match : Doc Cédric 2, dents 0.
Nous repassons dans son cabinet pour les conseils post extraction : “Gardez la compresse pendant 20 minutes et passez à la pharmacie pour prendre le doliprane et le bain de bouche. Pas avant dimanche, pour le bain de bouche, et vous y allez tout en douceur !”. Michel me récupère, au bout de 10 minutes de route, je constate que la compresse est gorgée de sang et je préfère l’enlever, la gencive va saigner une bonne partie de la soirée. Passage à la pharmacie où on se montre compatissant : “Mercredi, c’était l’oreille, et aujourd’hui, deux dents !” J’ai quasiment le même pouvoir que le loup de la pub sur la pharmacienne qui me plaint sincèrement, j’estime avoir mérité de faire mon Caliméro. “Mal aimé, je suis le mal aimé !
”
Nous arrivons à la maison, je suis groggy, on ne peut pas dire que la mâchoire soit douloureuse, mais, par précaution, je prends un comprimé de doliprane. Enfin, j’essaie, devinez quoi ? Nouveau vomito ! Michel trouve des comprimés effervescents, ouf, ça passe ! Légère douleur un peu plus tard, soulagée par une poche froide. Et ce matin, pas de douleurs, juste deux dents en moins et un soulagement : bizarrement, la molaire très abîmée ne m’a jamais fait mal, pas d’infection ni d’abcès. Je sais, vous n’aimez pas aller chez le dentiste, j’ai tenté un exorcisme dentaire en vous racontant tout ça avec les détails ! En attendant, une chimio chez moi = une extraction dentaire. Suis-je le seul ?
Je vous souhaite un très bon weekend,
Amicalement,
Joël