Bonjour Larissa,
Ce petit repos supplémentaire, tu vas savoir le mettre à profit pendant ta cure.
Oui, il faut croire à la guérison, et tu en seras une preuve.
Courage pour la suite, dis toi que tu tiens le bon bout.
Bonjour Larissa,
Ce petit repos supplémentaire, tu vas savoir le mettre à profit pendant ta cure.
Oui, il faut croire à la guérison, et tu en seras une preuve.
Courage pour la suite, dis toi que tu tiens le bon bout.
Bonjour Larissa,
Tu as toutes les raisons du monde de faire la fière! Tu fais face à de très gros défis et tu sembles bien gérer ta situation. C’est bien que tu aies pu reprendre des forces et aussi, partager un champagne en famille!
De retour à la business, pour la bile, il y a le ‘maxeran’ qui aide bcp si ton hémato veut te le prescrire (en plus de l’émend etc) . Je suis surprise de noter que tu n’as eu que 10hrs de sommeil pendant ta 1ière cure. ça fait 3hrs de sommeil x nuit et c’est loin d’être suffisant! Les chimios sont quand même assez difficiles à recevoir et ton corps doit garder ses forces. Un somnifère m’était prescrit et ils le sont pour la grande majorité des gens en tx aussi intensif.
N’hésites pas à demander si tu as un inconfort. Ils ont tout les remèdes nécessaires pour t’apporter un confort absolu durant cette période intensive.
Restes forte. La rémission, on y croit!
Merci Régis et Champêtre !
Cette fois on me donnera des somnifères très puissants.
Et tant mieux parce que dernière nouvelle: je ne sortirai pas vendredi mais samedi, la chimio étant reportée à demain matin. Parce que sinon le J12 pour la cytaphérèse tombe un dimanche, alors on décale. Super mais dans ce cas je serais bien restée chez moi… Moi qui ne tolère absolument pas d’être hospitalisée et surtout branchée, c’est un bonheur d’être ici aujourd’hui pour une simple hydratation et bilan sanguin. C’est un cauchemar, la pire chose qu’on aurait pu me faire, reporter ma sortie.
Moi qui étais complètement explosée de fatigue depuis mon arrivée, maintenant je suis hyper en colère. Bien sûr le wifi de l’hôpital ne marche toujours pas d’ailleurs, il ne faudrait pas qu’une occupation vienne nous distraire. C’est donc 5 jours et 4 nuits que je vais passer ici. Sachant que demain je dois me rendre en service de cytaphérèse pour qu’ils regardent mes veines, tout en recevant la chimio. Ça va être intéressant, j’ai hâte de voir comment ils comptent me déplacer pendant que je vomis l’oxaliplatine. Heureusement le personnel soignant est vraiment gentil. Mais qu’est-ce que je suis dégoûtée !
Oh non, pas de chance !
J’avoue pas sympa la nuit supplémentaire à l’hosto… On pense à toi.
La journée de gâchée alors que j’en ai déjà pas beaucoup sans traitement, plus la nuit qui s’annonce au rythme des bips des machines et des changements de poches de perf, je suis d’une humeur fantastique.
En tout cas merci Caroline !
Pour la petite touche joie: je partage ma chambre avec une femme de 40ans à peine, maman d’une petite de 4 ans, mariée, avec un hodgkin récidivant. Elle en est à sa 3e rechute si j’ai bien compris. Et c’est un put*in de crève-coeur parce que cette femme est tout bonnement adorable, et d’une force inouïe. En quelques heures à peine je l’ai vue enchaîner une chimio et des soins ultra douloureux, terminés par une ponction lombaire, et elle a quand même trouvé la force de me sourire et de me parler d’autogreffe vu qu’elle est passée par là. Pour me rassurer, c’est dingue. Sa voix tremblait de fatigue mais ça ne l’a pas empêchée de m’expliquer comment ça c’était passé pour elle (elle avait d’ailleurs fait partie des rares qui ne connaissent absolument aucun effet secondaire du début à la fin). Et le soir je l’ai entendue téléphoner à un proche pour lui annoncer qu’on soupçonne une atteinte méningée de son lymphome… Alors qu’elle a subi tant de choses, y compris l’allogreffe. Alors non seulement d’une part ça me fait peur car je réalise un peu qu’une rechute c’est sérieux, vraiment, et que je pourrais être à sa place un jour peut-être. Mais surtout, surtout, c’est tellement injuste. Elle est tellement souriante et gentille que c’est juste franchement dégueulasse. C’est difficile moralement d’assister à ça, et tous ses soins douloureux, et essayer à côté de garder espoir et optimisme. Bref, j’ai passé une journée de merde.
Ohhh Larissa…
Courage courage courage !!!
J’espère que les médicaments qu’ils te donneront pour dormir seront efficaces, et que tu pourras te reposer quand même.
Je pense fort fort à toi, reste optimiste !
Larissa,
J’ai voulu t’envoyer un mail privé pour qu’on discute un peu plus toutes les deux, mais tu n’as pas autorisé les membres du FLE à pouvoir t’envoyer de mail sur une adresse privée, alors je le fais ici.
J’ai hiberné, la cause aux partiels.
Malheureusement, tu as eu une journée de plus à ce foutu hopital, journée qui est mine de rien passée. Remy etait content quand ça lui arrivé, ça faisait un jour en plus sans la chimio. Mais je comprends totalement ton sentiment. Et puis l’histoire de cette dame avec qui tu partages ta chambre est tellement touchante et fait tellement peur en même temps.
Maintenant que la rémission à long terme est plus ou moins proche, j’avoue que je commence à penser à la période d’accalmie qui ne prépare puis à une possible tempête qui pourrait revenir (rechute). En même temps, ça ne semble pas l’avoir empeché de vivre cette dame, et d’être dotée d’une bonté sans nom, c’est ce qu’il transparait à travers tes écrits.
Une enseignante que j’avais est décédée le 31 décembre des suites d’une très longue leucémie. Je ne la portais pas spécialement dans mon coeur (pour des raisons narcissiques débiles) , mais ça m’a vachement affectée. Car c’était une p***** de battante, et la prof la plus consciencieuse dans son boulot d’enseignante, à lire nos mémoires dans les moindres détails , faire des permanences plusieurs fois par semaines, s’impliquer à fond avec ses étudiants.
Et puis, les discussions avec Remy qui me montrent que sa bonté grandit également chaque fois qu’il prend un coup supplémentaire.
Cette enseignante a dit à une collégue, quelques jours avant de mourir, que sa terrible maladie l’achevait aujourd’hui mais lui avait donné ce merveilleux don d’aimer la vie plus que de raison (aimer la vie, va avec: aimer les gens). Elle parlait de ce don d’amour fait avec et part le cancer.
Pour le vivre avec Remy au quotidien, et comme tu le rapelles avec ta colocataire actuelle, finalement, n’est on pas vraiment en vie quand la mort nous souffle sa présence dans le coin de l’oreille? Parce que moi, crois moi que mon don d’amour diminue , tout m’enerve et c’est pas faute d’essayer de me raisonner.
Pourtant, je m’interroge sur tout cela, en me questionnant sur la religion chrétienne notamment (avec le don d’amour entres autres, et le corps souffrant du Christ crucifié qui amène le fait que l’âme est supérieure, car dans la religion l’âme c’est l’éternel et c’est ce qui doit être cultivé).
Finalement, je ne suis pas plus heureuse que Remy, ou que vous tous. Non, c’est même le contraire je crois. Mais la différence primordiale c’est que je n’ai pas la maladie, même si je vis ses effets au quotidien. Bref, tout ça pour te dire , jolie Larissa, que oui il y a des risques de rechutes et de souffrances physiques et que d’un point de vue extérieur (moi en face de Remy, toi en face de ta colocataire où tu te projettes) nous trouvons ça tout bonnement horrible et merveilleux à la fois. Mais je crois que quand on est de l’autre coté du miroir (et tu l’es bien plus que moi) , on accède à une certaine sorte de spiritualité, plus facilement accessible lorsque le corps est souffrant (c’est ma réfléxion du moment) que quand il ne l’es pas. Et du coup, on trouve la sérénité car il y a une nécessité vitale à la trouver. En la trouvant, on trouve l’Essence de la vie, on s’apaise, on a plus peur. ( quand je dis on , je ne m’englobe pas la dedans, mais j’essaie d’y travailler.)
Ta journée a été merdique.
Alors pour qu’elle ne se termine pas trop mal ou que demain soit un jour meilleur, je t’invite à discuter avec des personnes avec qui tu te sens bien et avec qui tu peux te rassurer sur ta condition “d’Etre”, d’angoisse, d’inquiétude. Car c’est finalement avec l’Autre que l’on trouve son chemin intérieur ou tout du moins que l’on parvient à s’apaiser et à prendre de la hauteur face à notre condition de l’ici et maintenant (à avoir la souffrance physique , psychique ou ses angoisses anticipatoires).
J’espère t’avoir apaisé l’espace de 2 petites minutes de lecture.
A très vite Larissa,
donne des nouvelles comme tu le fais.
Je suis du côté “malade” de la barrière, et pourtant, je partage ce point de vue.
Être malade ne m’a pas fait plus aimer la vie, ou les gens. Être malade n’a pas changé ma façon de vivre, ne m’a pas ouvert les yeux sur “l’essentiel” ou quoique ce soit…
Je ne “profite” pas plus qu’avant, je n’apprécie rien de plus qu’avant.
Et ce, après mon cancer, comme après ma greffe cardiaque il y a 17 ans…
Je suis un mauvais patient !!!
Ceci étant dit, j’ai beaucoup aimé ton post. Il est très beau et très bien écrit.
Wouah, Alexia, ton post me rappelle exactement une amie qui me soutient beaucoup. Elle n’est pas autant affectée que toi par la maladie car toi il s’agit de ton compagnon, et elle d’une amie (moi), mais ce que tu as dis est exactement sa manière de percevoir les choses, en tout cas ce qui en ressort dans ses mails.
La maladie d’un proche donne beaucoup à réfléchir sur la vie et ses sens. Elle me voit «forte», alors que moi je me vois «pas le choix», mais ce retour de miroir est gratifiant, et je me rend compte que finalement c’est assez vrai pour nous tous.
Avoir cette femme comme voisine est à double tranchant : une personne douce, gentille, capable de comprendre ce que tu vis. Mais un miroir, la peur des rechutes, des traitements qui n’en finissent pas. Ça ne doit pas être évident pour toi. Malgré cela, je suis sûre que tu sortiras grandie de cette rencontre.
Bon courage, samedi arrivera ! Encore 3 jours !
Grosses grosses pensées pour toi Larissa, j’espère que tu tiens le coup et que le moral ne vacille pas trop…
Le plus gros est passé non ? J’espère que tu dors au mieux et que tu te fais bien bichonnée par le personnel soignant.
T’es la plus forte !!!
Bonjour Larissa,
Ta voisine tout comme toi ne baisse pas les bras, Toutes les deux vous combatté cette saleté, et vous y arriverez?
Comme le dit si bien Clara, tu es la plus forte, et à ce que tu as mis dans ton post, ta voisine est très forte également.
J’espère que tu supportes bien les traitements.
Courage Larissa
Larissa,
Je pense à toi en ces jours difficiles. Je me remémore ceux de Remy à la même période, aux mêmes jours. C’est dur et ça fais mal mais ça passe.
Reviens vers nous dès que tu peux.
En tout cas, une chose est sur, déja 2 cures de faites, plus qu’une seule et après se sera la consolidation ! et en attendant tu vas aussi entendre le mot REMISSION qui fait du bien car ça permet de savoir pourquoi on subit tout ça.
On t’attend de pieds fermes sur le Forum.
A très vite,
Bisous
Un petit mot sur ton file pour te dire que je pense à toi.
Je t’envoie plein d’encouragements, d’énergie, qui vont se jeter sur toi dès que tu liras ces lignes !!
Bisous
Bonjour(soir) à tous !
Avant tout, vraiment un gros gros gros merci à vous pour vos messages de soutien, Clara, Alexia, Caroline, Régis ! Je n’ai pas eu la force de répondre sur le moment mais je les ai bien lus à l’hôpital et ils m’ont redonné beaucoup de courage face à une cure pas évidente…
J’ai donc attendu de rentrer chez moi (samedi midi) et de me reposer un peu avant de venir comme d’habitude vous raconter mes petites péripéties. Je dois dire que cette hospitalisation a été très, très difficile, aussi bien physiquement, que moralement. Je m’explique : mercredi matin je commence la chimio. Je suis déjà hospitalisée depuis la veille, un peu pour rien, de mauvaise humeur, je n’ai pas dormi, je n’arrive déjà plus à manger, et j’en ai ras-le-bol. Un moral au top pour commencer dans les meilleures conditions possibles donc. Le premier produit, ifosfamide, passe très tranquillement et me fait juste dormir une petite demie-heure. Puis vient l’etoposide. Et là, dès que le produit pénètre dans mes veines, je me sens soudain super mal. Pas vraiment niveau nausées, c’était plutôt un mal-être généralisé. Un malaise atroce, partout, je ne supporte plus d’être moi, je ne supporte plus d’être dans ce corps, j’en viens même à me dire qu’aucune rémission sur terre ne vaut ça. Heureusement ça se passe en une quinzaine de minutes, mais ça annonce clairement la couleur. Mon corps n’en peut déjà plus de la chimio. Le reste de la poche se passera dans des grosses nausées qui nécessiteront ce que je n’avais jamais eu avant : le pousse-seringue continu de zophren (en plus bien sûr de tous les autres anti-émétiques que je ne vous énumère plus). Ça finit par se calmer, je me sens juste mal, mais je supporte. Vers 17h commence donc ma meilleure amie, ma chère et tendre oxaliplatine. Les 3h pour passer le produit ne se passent pas plus mal, et en venant m’enlever la poche à la fin, mes deux infirmières préférées me sourient “vous voyez, ça s’est bien passé !” Alors je me dis que peut-être oui, cette cure se passera mieux que la première, après tout ! Honte à moi d’avoir sous-estimé cette brave molécule. A 20h, alors que je discute tranquillement, épuisée, avec mon père à mon chevet, mes mots se coupent soudainement quand je parle. Je précise qu’à ce moment je n’ai pourtant pas envie de vomir spécialement. Mais rien à faire, un son sur quatre ne sort pas de ma bouche. J’ai l’impression que ma gorge se ressert, et que l’air passe de moins en moins. J’appelle mes super infirmières (vraiment top) à la rescousse ! Elles m’annoncent que ce sont des nausées bloquées en travers de ma gorge. En gros, ce cher produit est tellement intolérable, que même sous tous les anti-émétiques possibles, même quand on a pas envie de vomir, notre corps cherche à le vomir quand même. On prend ma tension et mon pouls au passage, surprise : je tachycarde à 150. Le médecin de garde (stupide idiote que je déteste) décide de me repasser une poche de plitican. Rien n’y fait, j’essaye de m’allonger mais je sens ma gorge qui essaye désespérèrent de vomir. Je finis même par aller me mettre deux doigts au fond de la gorge dans les toilettes pour me soulager : rien. Ah oui, faut dire que je n’ai rien avalé depuis plus de 24h. Mon coeur bat trop vite et m’épuise, je respire mal, je suis vraiment au fond du gouffre, je me sens atrocement mal. Je finis par avaler un peu de soda et essayer de le vomir mais là encore, rien. Finalement après quelques heures passées roulée en boule à attendre la fin du calvaire, tout se calme petit à petit, me laissant tremblante, à bout de nerfs, avec l’envie de cogner des trucs. Enfin “tout se calme”, hé non ! A 00h la prise de constante annonce une tachycardie à 170. Et là tout de suite je rigole nettement moins (enfin je rigolais déjà pas des masses avant). L’infirmière de nuit prévient le médecin de garde qui… refuse de venir me voir sous prétexte qu’elle m’a déjà auscultée plus tôt pour les nausées, et que je vais bien. Ah oui, 170 de pouls c’est donc sa définition d’aller bien. Sauf que moi aussi je peux jouer à ce petit jeu. Je refuse catégoriquement d’essayer de dormir sans être rassurée sur cette tachycardie qui me fait me sentir très mal (ça tonne dans ma poitrine). Alors je prétexte des douleurs thoraciques et bingo : on vient me faire un ECG. Les infirmières sont obligées de vous en faire passer un si vous vous en plaignez. Finalement les conclusions annoncent qu’à part un rythme très élevé il n’y a aucun signe d’urgence cardiaque. On me donnera un stilnox et on me priera de me détendre un peu. Prise de constantes à 4h : tachycardie à 170 toujours, même après le somnifère.
Quelle douce joie de retrouver ma gentille interne et mes infirmières de confiance le lendemain. Elles au moins, je sens que je les intéresse. D’ailleurs ni une ni deux, on me fait tout un bilan sanguin, on me repasse un ECG, et on appelle un très bon cardiologue pour interpréter les résultats. Bien entourée, mon pouls redescend à 150. J’ai même droit à la visite du Professeur du service plus tard pour m’annoncer qu’après bonne vérification, ce n’est vraiment pas cardiaque. C’est donc du stress mais complètement incontrôlable puisque même défoncée sous stilnox mon coeur ne se calme pas. En fait c’est une réaction de mon corps à la grosse crise de nausées de la veille. On me rajoute du xanax et je passe la journée à enchaîner des micro-sommeils pendant que la chimio se passe. Il y a un mal-être toujours et des nausées, mais là c’est toujours beaucoup plus supportable. On me mesure les gazs du sang quand même pour être sûr sûr sûr que tout va bien. On m’avait déjà fait ça un mois avant et je n’avais pas eu mal (à la grosse surprise de l’infirmière) donc je n’appréhendais pas particulièrement. Mais là… Je pense que tous ceux qui ont subi ce prélèvement savent de quoi je parle… Et encore, on m’a raté 6 fois… Je n’ai jamais, ô grand jamais, et je pèse mes mots, autant souffert de ma vie. D’ailleurs tout le personnel s’est excusé de m’avoir fait aussi mal (pourtant c’est plus la faute de mes artères que de la leur) et on m’a gentiment redonné un xanax, en plus de mes 3 doses par jour. Le soir j’allais un peu mieux, j’ai pu avoir la force de regarder un film sur ma tablette, mais je n’ai toujours pas mangé.
Vendredi, enfin, la dernière journée de chimio. Là encore l’ifosfamide passe comme une lettre à la poste, je dors beaucoup, mon coeur est redescendu à 120. Le cardiologue vient quand même me rendre une petite visite, me fait appuyer mes mains sur un appareil bizarre, et me fait respirer. Je vois sa tête se décomposer et je me dis “oh non, ils se sont trompés, j’ai une maladie cardiaque maintenant” (et j’ai eu une grosse pensée pour toi Clara). Mais en fait ! Il m’a annoncé que j’avais le coeur le plus réactif qu’il ait jamais vu de toute sa carrière. En fait, en contrôlant ma respiration, je peux passer de 150 battements à 60, en quelques secondes à peine. Je savais que je pouvais faire ça (tant que je ne suis pas sous stress intense) mais j’ignorais que c’était anormal. Je pensais que c’était pareil pour tout le monde ? En tout cas tout va bien, il était très satisfait. J’ai donc pu passer à l’injection d’etoposide, qui a été comme d’habitude difficile mais surmontable. A la fin par contre, on me demande de descendre au service de cytaphérèse leur montrer mes veines en vu du prélèvement. J’ai essayé en marchant mais je n’ai pas réussi et ai fini en fauteuil, poussée par ma mère. Gros coup au moral, je n’avais jamais été aussi cancéreuse qu’à cet instant. Je ne veux plus jamais me retrouver en fauteuil parce que je suis trop faible pour marcher, jamais. Pas à 20 ans.
En plus le service de cytaphérèse pense que mes veines ne seront pas assez bonnes et donc qu’il faudra poser un cathéter fémoral à émergence cutanée (ma phobie ultime)… Je n’en suis pas encore là mais si quelqu’un en a eu un et veut bien m’en dire plus je suis preneuse. Le 1er jour de prélèvement sera lundi (19/01) mais il faudra certainement deux jours vu qu’il faudra deux greffons.
Bref, chimio terminée, j’ai pu rentrer samedi avec une hâte que vous imaginez. Je suis quand même passée au magasin de perruques après l’hôpital, j’en ai acheté une courte blonde, et une longue un peu ondulée brune (qui ressemble beaucoup à ma coupe naturelle). Comme j’ai la peau claire et les yeux verts j’ai été surprise de découvrir que le blond m’allait super bien ! Ça me fait du changement et me remonte le moral. J’ai enfin accepté mon crâne même si j’évite de le regarder. Et j’attends avec hâte la repousse.
Voilà donc où j’en suis, en plein dans les piqûres de granocytes et prises de sang quasi quotidiennes ! Déjà 9000 leucos aujourd’hui, avec une hémoglobine et des plaquettes qui se tiennent aussi, donc c’est du positif ! Cette intercure sera épuisante vu tous les examens que j’ai à faire, y compris pour le bilan pré-greffe. Il y aura un tep scan le 23 janvier pour évaluer l’efficacité de l’IVOX. Soit il annonce une inutilité du traitement et donc champagne car ça veut dire plus d’oxaliplatine ! Soit il annonce une bonne réponse et donc champagne car ça valait le coup ! Je le prends comme ça
Merci à vous tous de prendre de mes nouvelles et de me soutenir autant !
Alexia, je te répondrai en e-mail sur le côté effectivement spirituel de la maladie, c’est vrai que je me retrouve beaucoup dans la nécessité de trouver une sérénité !
Je tiens à rajouter que les attentas se sont déroulés durant mon hospitalisation et que tout le service et moi-même avons été profondément touchés par cette horreur. Je pense aux victimes et à leurs familles.
Chère Larissa,
J’admire vraiment le courage dont tu fais preuve, quelle maturité à ton âge !!!
Profite bien de ton retour à la maison et continue d’avoir cette volonté en toi, tu es vraiment une jeune fille formidable !!
Je t’embrasse tendrement
Bonjour Larissa,
Oui Larissa, du courage tu en as à revendre.
Une fois de plus, tu as “dégusté”, mais tu passes cette nouvelle étape.
Je te comprends, et je souhaite que le champagne que tu vas sabrer soit celui qui indique que ton traitement est le bon et qu’il a fait son effet.
Je sais que tu redoutes la pose du cathéter fémoral.
Dis toi que cette technique va t’aider pour permettre ta double autogreffe.
Comme tu le sais, le prélèvement de cellules souches est effectué avec une “bonne aiguille” rigide qui doit permettre un bon débit du sang.
Pour cela il faut donc trouver une bonne source.
Tu es sur le bon chemin, et tes gentilles infirmières t’aident (celles de confiance).
Larissa, tu vas y arriver.
Ahah, pas mal le coup des douleurs thoraciques… franchement tu as eu raison. Au moins comme ça on ne te laisse pas seule sans réponse à attendre que ça passe comme une lettre à la poste.
N’empêche, c’était un sacré morceau ton hospitalisation. Une vraie bataille pour la vie qui t’attend. Une leçon pour ceux qui ont la santé sans avoir à se battre comme toi.
Je te le dis, mais pourtant je n’aime pas quand on me dit cela… parce qu’on a pas demandé à avoir cette place là.
Je te trouve aussi très forte. Parce que tu t’accroches, et tu as raison.
Récupère bien, et courage tout de même pour les granocytes !
Bonjour Larissa,
Première fois que j’écris sur ce forum mais ton histoire et la mienne sont tellement similaire que s’en est étonnant! Je suis actuellement en récidive de hodgkin initialement stade 2 traite par ABVD 6 cures sans radiothérapie et j’ai commence l’ivox le 7 janvier à St. Louis. Peut être étions nous dans le même service! J’ai terminé l’abvd en janvier dernier et j’ai lutte pendant plus de 3 mois pour faire entendre que quelquechose n’allait pas le médecin me suivant etant persuadé que je ne pouvais pas faire de rechute vu " la faible probabilité". j’ai fini par être lourdement insistante et à faire des examens par moi même et finalement je ne m’étais pas trompe malheureusement… Bref, je te trouve très courageuse, dans ton récit , en ce qui me concerne j’ai fait une très forte réaction allergique à l’ivox et il et maintenant question de changer de protocole…
Comment vas tu actuellement? A une semaine de l’ivox je suis toujours assez fatiguée et par moment nauséeuse. J’ai un petit garçon de 2 ans et par moment c’est compliqué de m’occuper de lui mais il me donne beaucoup de force! Dans quel service es tu suivi? Pour ma part je redoute un peu la suite et noteamment ce changement de protocole mais il faut ce qu’il faut!
A bientôt et bon courage !
Oh mon dieu Larissa tu as dégusté !!
Je m’en doutais un peu ne te voyant pas poster…
En tout cas, tu es vraiment très, très courageuse.
Et malgré tout ce que tu subis, tu es encore optimiste, encore pleine de vie, tu penses au champagne quelque soit le résultat du Tep, tu penses à venir nous raconter ce qu’il t’arrive…
Bon, dans ton malheur, tu as pu voir que tu as un coeur qui fonctionne bien !! Je m’imagine tachycarder à 170… Je crois que j’exploserais (mon coeur monte à 120 max je crois et déjà à ce point-là j’ai très mal).
En tout cas, vu mes antécédents cardiaques, ton discours sur l’IVOX est flippant !
Courage pour la suite, et repose-toi au max surtout !
Pour le cathéter fémoral à émergence cutanée, je ne peux pas vraiment te renseigner, si j’ai bien compris, tu le garderais deux jours pour la cytaphérèse ?
J’ai déjà eu des examens qui passent par la fémorale (coronarographie), je ne te cache pas que c’est loin d’être agréable ! (surtout avec un toubib aussi aimable qu’une porte de prison qui t’engueule parce que t’es pas censée avoir mal et que tu te plains de douleurs…). Après, avec “l’habitude” si j’ose dire, j’ai appris à moins redouter. Mais moi, c’était un cathéter qui remontait par l’artère jusqu’au coeur, si c’est juste la pose d’un cathéter simple dans une veine, ça te permettra de ne pas avoir mal et d’être tranquille pendant la cytaphérèse, et ça, ce n’est pas négligeable.
Si tu redoutes, parles-en bien avec les infirmières, mais si on te propose ça c’est parce que c’est la meilleure solution !
Et dis-toi qu’un cathéter ne donne pas de nausées, ni de maux de ventre : c’est donc pas grand chose comme truc !
Larissa!
moi aussi j’ai du faire comme toi lors de mes chimio… j’avais toujours le pouls qui s’accélérait… je suis montée parfois jusqu’à 200 ! et heureusement que toutes les infirmières (ou infirmiers…) m’ont toujours fait des éléctro-cardiogrammes de leur plein grès… car dès la première BEACOPP… j’ai une de grosses tachycardie… même durant les granocyt et ABVD…
tu as raison… il faut s’imposer et demander des examens … après tout, c’est dans notre corps que tout cela va… alors je pense qu’on a entièrement le droit de savoir…
bon courage pour la suite! je suis de tout coeur avec toi tu vas vaincre, j’espère vraiment!