Bonjour Ecila mais aussi tous les membres de cette discussion.
Je m’aperçois qu’en fonction du lieu et des personnes qui vous prennent en charge, le vécu peut être considérablement différent.
Mon fils David a déclaré un LNH anaplasique l’an dernier. Hospitalisé très rapidement à cause d’une pancréatite aïgue dernier stade, il a été pris en charge pendant 1 mois et demi dans différents services avant que l’on ne trouve l’origine de l’affaire. Faut dire que non seulement le LNH anaplasique est très rare mais en plus, il ne se déclare jamais par une pancréatite. Bref, tout cela pour vous dire que comme vous, nous avons pu bénéficier de tous les examens en un temps record lorsque enfin la piste du lymphome est apparue. En à peine une semaine, tout était réglé (tep, biopsie, résultats, protocole et 1ère chimio à l’hopital), mais il est vrai qu’il était temps car David était au bout de ses forces. Je ne remercierai jamais assez le personnel du service hémato du CHU de Rennes qui a compris que non seulement il fallait que la douleur cesse mais qu’en plus son moral était tellement au plus bas qu’il fallait lui donner des informations concrètes sur ce qu’il avait, ce qu’on allait lui faire et les perspectives à très court terme (sortie d’hôpital sans morphine) pour qu’il s’accroche.
Mais il est vrai que comme tous les mamans je me suis battue comme une lionne parfois pour obtenir des réponses à chacun de nos questionnements que ce soit sur la maladie, le protocole et surtout la suite… Après un mois et demi d’hôpital comment allions nous affronter en dehors cette foutue maladie. Et là, miracle, le CHU de Rennes à mis en place un dispositif d’accompagnement des familles à distance. Au moment de notre sortie, une infirmière nous a donné toutes les explications sur ce qu’il allait se passer dans les semaines à venir, nous a remis une sorte de cahier de liaison (comme à l’école) avec un planning et un maximum d’informations et nous a donné son numéro de téléphone direct pour qu’à chaque instant nous puissions la joindre si nous avions une question, un doute, une crainte.
Chaque mardi, elle m’appelait à 15h pile pour que nous lisions ensemble les résultats des prises de sang de David et prendre connaissance de son état de santé et quand elle ne pouvait nous répondre ou avait un doute elle interrogeait directement le docteur qui suit David et nous rappelait dans la foulée. A chaque séance de cure elle était là et venait échanger avec David… quelle trésor précieux cette infirmière mais aussi cette femme si disponible. Et par ailleurs, j’ai pu obtenir toutes les copies du dossier de David après sa sortie et par la suite chaque compte rendu de nos visites de contrôle auprès de notre médecin traitant.
Je ne sais pas si David a bénéficié de ce dispositif d’accompagnement parce qu’il était jeune (20 ans) mais franchement, il devrait être généralisé dans tous les hôpitaux de France.
Au passage, bientôt 1 an que David est en rémission complète. ça c’est un merveilleux anniversaire. Je vous envoie toutes mes forces…