Bon voilà, j’ai enfin fait le tour de tous les trucs médicaux des derniers jours.
Mercredi dernier : rdv pour rincer le PAC. J’y suis allée très en avance : mardi. (Bon, apparemment, j’ai une collègue qui est experte aussi pour se planter de jour pour ses rdv, je ne suis pas la seule). Quand même, j’aurais pu regarder mon agenda…
Il fallait aussi que je fasse une pds pour mon scanner d’hier. Je n’ai pas réussi à me motiver à y aller avant samedi où je suis arrivée trop tard. Du coup, je l’ai faite hier matin, ils ont du passer le truc en urgent, et la secrétaire du scanner a du appeler le labo pour avoir les résultats. Apparemment, elle a fait ça toute la matinée, je ne suis pas la seule à m’y prendre au dernier moment (mais je ne suis pas fière pour autant).
Mais j’avais vraiment, VRAIMENT la tête à l’envers.
Hier matin donc, scanner, j’ai tellement regardé quels papiers prendre… Que j’y suis allée sans le produit de contraste.
Bon, ce n’est pas grave, j’avais rdv avec mon hémato aujourd’hui, j’en ai profité pour ramener le produit qu’ils m’avaient avancé. Avant de me poser la perf’ hier l’infirmière qui me demande si je supporte bien les scanners “Oui mais la dernière fois je suis tombée dans les pommes à la pose du cathéter”. Ça a du lui mettre la pression, elle a pas arrêté de me demander comment j’allais après (bah très bien, merci). Bon, pas de surprise : j’ai les veines hyper dures à force d’être piquées, donc normal qu’il faille “farfouiller” pour bien planter l’aiguille…
Après le scanner, la radiologue s’est amusé à me provoquer un petit ascenseur émotionnel “Bon, résultats très bons (…) j’ai un petit doute sur un ganglion, il faudra peut-être faire un TEP (…) Bon attendez, je vais comparer”
5 minutes plus tard “Non il n’y a rien de suspect, tout va bien”.
Et aujourd’hui, rdv avec l’hémato. Qui m’a dit qu’il fallait que je grignote entre les repas pour grossir (après les cardiologues qui me conseillent de me goinfrer de raclette, tout va bien ! :D)
Lui, il est partisan de garder le PAC 3 ans, mais comme il n’a pas envie de nous pourrir la vie, si je le veux VRAIMENT, il l’enlèvera (bien qu’il trouve ça trop tôt pour le moment quand même).
De toute façon, je me suis préparée à le garder au moins un an. Il m’a dit que certaines femmes le faisaient enlever dans la foulée de leur dernière chimio, avec des maladies pourtant plus graves qu’un LH, tellement elles ne le supportaient psychologiquement pas.
Je lui ai aussi dit que j’étais mutée à Lyon, il a répondu qu’il y avait là-bas une des meilleures équipes du monde, voire la meilleure équipe de la Voie Lactée. J’ai quand même répondu que je voulais avoir le moins affaire à eux possible 
Et j’ai aussi le droit de me faire un tatouage où j’ai reçu des rayons.
Bref, tout va bien, à part cet état dénutri qui me fatigue.
Et en partant, j’ai croisé la psy que je voyais à chaque chimio, et que je n’avais jamais rappelée depuis (alors que j’en aurais sans doute eu besoin parfois). Bon, elle était ravie de me voir en bonne forme, et moi de la revoir pour la remercier.
Je disais plus haut que j’avais la tête à l’envers. C’est vraiment du à l’inaction, à l’inactivité… Donc il est urgent que je reprenne le travail ! Mais ne rien avoir à faire (à part courir les rdv médicaux…), ce n’est vraiment pas stimulant…
C’est aussi dû, je pense, à un mécanisme psychologique de “protection” : je n’étais pas du tout stressée par le scanner et le rdv avec l’hémato, ça ne m’a pas empêché de dormir, j’étais confiante, mais je pense qu’une partie de moi avait quand même peur, du coup, je me suis sentie une semaine un peu comme “anesthésiée” : motivée par rien et pour rien, quand j’ai fait mes courses samedi j’avais l’impression de ne pas être vraiment là, de “flotter”, c’était bizarre. D’où mon manque de concentration pour me rappeler des trucs importants aussi. Anesthésiée pour pouvoir supporter tout ce qu’on me dirait… Mais comme ça va bien, je suis à nouveau “là”. Très étrange ces manifestations de mon corps et de mon esprit, ça m’épatera toujours…
Bref !
Vivement que vous alliez toutes et tous au moins aussi bien que moi ! (Même s’il reste beauuuucoup de boulot, et de kilos !)