Bien que j’ai pu lire ce forum de temps en temps, je ne suis jamais intervenu alors sautons le pas !
Après un Lymphome B, 6 RCHOP et une 30aine de rayons, j’ai pu atteindre ma rémission. Le cancer m’est tombé dessus juste à la fin d’un premier contrat de travail dans le laboratoire universitaire de cartographie qui ma formé. Je n’ai pas eu l’énergie de me remettre aussi je suis parti me reposer dans la famille de mon amie en Norvège où j’ai alterné cours de norvégien, randonnées et grand repos pendant un an. Assez inquiet de ma capacité à me remettre à chercher un travail, j’ai choisi de reprendre une année complémentaire en urbanisme à Bruxelles, où mon amie allait aussi étudier. L’année à été très difficile, bien que j’ai réussi tout le théorique, je n’ai pu achever les travaux personnels. La fatigue était difficile à gerer mais ce qui me donnait le plus de fil à retord c’était de retrouver ma confiance, mon ambition. Si difficile que je me retrouvais à paniquer, à angoisser, crier la nuit…J’affronte ces difficultés mais cela prend du temps, temps que ne pouvait plus me donner mon amie. Nous nous sommes quitté et ne pouvant plus rester en Belgique, je suis revenu en France. Je suis aujourd’hui activement en recherche d’emploi après 3 ans d’arrêt (même si j’ai pu avoir des experiences linguistique et une formation en urbanisme).
Mes peurs actuelles sont la difficulté d’expliquer ce temps d’arrêt dans les cv/motivations, d’avoir un serieux manque de confiance en moi et dans le monde pro et un peu de me retrouver tout seul à affronter tout cela.
Voilà pour mon expérience, en espérant trouver des échos à cette dernière !
J’avoue que j’ai eu la chance de pouvoir retrouver mon travail apres ces 9mois d’arret parce qu’effectivement aprs un an de remission, je suis en plein doute et ma confiance en mois s’est envolee il y’a bien longtemps, finalement, en meme temps que mes cheveux… Alors je comprends que ce soit complique, et puis devoir s’expliquer a chaque fois, c’est penible je suppose!
Pour le reste, n’ayant pas de petit ami, j’ai tout affronté “toute seule” en sachant que la, ce sont les amis normalement qui prennent le relais, meme si ce n’est pas la meme chose, on est bien d’accord. Et puis aller, il faut y croire!!! Je suis sure que tu vas reussir a trouver quelque chose qui te plait! En tout cas, je te souhaite tout plein de courage dans cette nouvelle epreuve.
Salut Geo,
La grosse difficulté pour toi est que le lymphome t’est tombé dessus juste au moment où tu devais rentrer sur le marché du travail, ce qui ne pouvait pas plus mal tomber.
Après discussion avec ma future femme :-), on en est arrivé à la chose suivante.
Déjà, il faut que ton CV et ta lettre de motivation n’aillent pas directement dans la corbeille à cause d’un trou de 3 ans.
Dans ta lettre, tu peux glisser une formule genre “suite à une période de convalescence…” pour faire comprendre que tu as été gravement malade sans avoir à expliquer les détails et ensuite tu continues sur le fait que tu es prêt et plus motivé que jamais à t’insérer dans la vie active. Tu peux aussi rajouter un mot en disant que durant cette période tu as entrepris de reprendre une formation, etc.
Bien sûr dans ton CV, mentionne ce que tu as fait durant ces 3 ans (cours de Norvégien, formation…).
Ensuite pour l’entretien, il faut que tu réfléchisses aussi à mettre en avant ce que tu as fait durant ces 3 ans aussi bien pour ce qui concerne le côté professionnel (norvegien, formation) que le côté humain (decouverte d’un nouveau pays).
Ce que tu dis montre que tu n’es pas resté battu et les projets que tu as entrepris dénotent une force de caractère et une volonté importante et c’est ce qu’il faut que tu fasses ressentir au recruteur.
Ca demande de la rêflexion et ça t’aidera d’en discuter avec des amis ou des anciens de ta formation qui, à travers ton parcours, t’aideront à faire ressortir tes qualités humaines pour bien te vendre.
Voilà une piste, j’espère que ça pourra t’aider.
Tu recherches quoi comme genre de boulot, si ce n’est pas indiscret ?
Clément
@mikkie14 Je pense que lors des traitements, on réagit (sauf rechute) sans experiences passées, si on est seul, on l’affronte seul, si on est deux, on l’affronte (je l’espère) à deux. Pour mon après-traitement, je me suis retrouvé seul alors que je partageais intimement cette bataille, là fut le choc pour moi. Je me retrouve alors parfois face à la famille ou les amis qui ne comprennent pas que bien que en rémission, je suis encore défini au quotidien par le cancer et son impact.
@klaimand Merci, je pense bien comprendre maintenant que je dois utiliser ces 3 années pour souligner ma personalité face à l’adversité, peut-être même comme la preuve que je ferais ce qui est nécessaire pour combler le vide technique de 3 ans.
Je cherche un poste dans le domaine de la géomatique/cartographie, si possible appliquée à l’urbanisme et l’aménagement du territoire et du moment que ce soit dans une grande ville, la mobilité est bien l’une des qualités gagnées durant ces 3 ans !