Chapitre 6 : Fin des 6 chimios et début de la cure de 2 ans de Rituximab
Les autres RDV des chimios se passent très bien, toujours aucun effet secondaire, depuis le début j’ai beaucoup de chance, ma dernière chimio sera le 17 Juin 2019, un tep-scanner sera fait pour vérifier l’évolution en fin juillet avant d’attaquer mes 2 ans de traitement d’entretien par Rituximab.
Le 18 juillet 2019, le Tep-scanner confirme la réponse métabolique complète Score de Deauville = 2. Je dois quand même faire un contrôle écho-cardiographique pour voir si mon coeur n’a pas trop pris cher pendant les chimios.
J’ai l’impression de ne rien avoir vu passer, j’ai quand même perdu 20 kilos mais pourtant j’ai toujours très bien mangé, je n’ai jamais été malade. Mon corps a résisté à la chimio et aux médoc. Je ne me suis jamais trop posée de question, j’ai avancé, j’ai fait confiance à IPC. Je me suis beaucoup protégée, j’ai pris du temps pour moi et surtout pour mon futur, je m’imaginais ailleurs et pourtant des fois, on retourne ou il ne faut pas!
Le 26 juillet 2019, c’est la mise en route du traitement, Rituximab, donc tous les 2 mois, visite IPC avec mon bilan sanguin complet, puis injection sous-cutanée. Ce traitement se terminera en Avril 2021, la seule consigne que l’on me donne c’est de ne jamais louper un RDV comme pour les chimios. Mon seul est unique boulot c’est de rester en bonne santé, de ne rien attraper.
Puis, je ne sais pas pourquoi en Novembre 2019, je me mets en tête de retourner au boulot, je voulais savoir, je voulais voir si j’étais encore capable… Je balaie d’un revers de la main, ce que je m’étais promis, de ne jamais y retourner… La demande d’un mi-temps thérapeutique est accepté par mon employeur et le médecin du travail, je travaillerai 2 jours 1/2 par semaine, me voila de retour, je dispose d’un bureau individuel, mais on me change de poste cela n’était pas prévu dans ma tête et débute pour moi un stress que je ne pouvais pas imaginer… J’avais averti tous mes collègues que je n’embrassais plus pour dire bonjour, je ne n’irai pas manger à la cantine, je leur ai demandé surtout de faire attention quand ils sont malades car je ne peux pas me permettre de stopper mon traitement, vraiment tout c’est très bien passé avec eux, les seules personnes qui ont été les plus horribles dans cette histoire c’est la hiérarchie, surtout mon chef direct qui était en Allemagne… Je comprenais rien au poste que l’on m’a demandé de faire, je rendais des rapports, on me disait c’est super bien, alors que c’était très nul, je pleurai toute la journée, un jour c’est même mon mari qui m’a aider un soir à faire mon rapport pour le rendre le lendemain et on m’a dit bravo… J’ai compris que je n’avais plus rien à faire chez eux!
Puis est arrivé le covid, on était en janvier 2020, toujours ma hiérarchie et quelques ingénieurs se moquaient de moi, car je portais un masque dans les parties communes, je ne voulais pas dire bonjour en embrassant le matin.
Je ne sais pas pourquoi c’était une évidence pour moi, que le covid allait arriver en France… Quand les 1er cas sont arrivés, quelques jours avant le confinement, je suis repassée en maladie, la médecine du travail ne voulais plus me voir sur le site et je ne voulais pas faire du télétravail, je crois que cela m’a sauvé d’une plus grande angoisse. J’ai pris toutes mes affaires et je suis partie rejoindre mon mari qui était déjà dans le Poitou pour son travail.
Pendant toute la période Covid confinement, j’ai fait les A/R vers Marseille pour mon traitement en camion, je dormais dedans j’avais tout organisé, je faisais mon test Covid, le samedi, je partais le dimanche, le lundi j’avais mon injection le matin et hop je rentrai aussi vite. Je n’ai jamais été controlée sur la route, plus de mille Km et pas un seul contrôle. La chose là plus stupide se faire sa propre attestation, quand j’y repense, le monde ne tourne pas rond pour avoir accepté cette stupidité. Je risquais plus d’attraper le covid pendant ma visite à IPC qu’ailleurs puisque l’on a pu se retrancher dans le jardin avec mon mari et lui a pratiqué le télétravail, donc on voyait personne, on retirait nos colis de courses directement chez les agriculteurs autour de chez nous et on a notre propre potager, malheureusement tout le monde n’a pas eu cette chance…
Puis est arrivé “le vaccin Covid” je n’ai même pas posé la question si je devais le faire et chose très amusante à l’IPC on ne m’a jamais demandé si je l’avais fait ou de le faire, pourtant je voyais tous les 2 mois mon hématologue qui m’a suivie de Juillet 2019 à Mai 2024. Elle ne m’a jamais posé ou parlé du vaccin, moi j’ai rien dit comme une évidence, puisque l’on m’avait dit " aucun vaccin pendant mon traitement car le Rituximab annule les effets du vaccin ( je vous en ai parlé un peu plus haut ) .
Le Covid est toujours présent, mais pointe pour moi la fin de mes 2 ans de cure…
On notera aussi, que le 7 juillet 2020, on m’a retiré la chambre implantable , aussi vite que l’on me l’avait posé, je n’ai rien senti.
A suivre…