Je pense que, dans un premier temps, le mieux serait que tu vois avec la médecine du travail. Effectivement, tant que tu n’es pas reconnu inapte sur ton poste de travail, tu es bloqué. Donc, soit tu reprends ton travail, soit la médecine du travail te déclare inapte. Par ailleurs, tu peux aussi contacter la MDPH de ton département où il y a, en principe, une assistante sociale.
Je suis en arrêt maladie depuis juillet 2008, date à laquelle on m’ a diagnostiqué un lymphome non Hodgkinien type B à grandes cellules stade IV. Depuis, j’ ai suivi le protocole ( chimio, PL, …) et aujourd’ hui je suis en rémission, c’ est déjà une bonne nouvelle.
Avant la maladie, je travaillais dans le secteur de la métallurgie, et cela depuis 10 ans. Mais étant donné mon état de santé, malgré la rémission, je ne peux pas reprendre le poste que j’ occupais. ET travaillant dans une petite entreprise, je n’ ai aucun moyen de me faire reclasser sur un autre poste, n’ ayant pas les compétences requises.
La MDPH m’ a reconnu travailleur handicapé, mais je ne sais toujours pas à quoi je peux prétendre avec cette notification.
Il y a quelques mois, l’ assistante sociale de la sécu. m’ a fait comprendre que je ne pourrais plus occuper mon emploi dans mon entreprise actuelle, que je devais songer à un reclassement professionnel en passant par un bilan de compétences. Mais pour se faire, il faut que la médecine du travail me reconnaisse inapte au travail, et que mon employeur me licencie.
Bien sur, j’ aurais droit à une formation et un suivi, mais du coup je me retrouverais au chomage avec perte de revenus, puisqu’ en ce moment je perçois les IJ de la sécu et un complément de la prévoyance d’ entreprise. Je ne sais quoi faire, je suis un peu perdu !
Est- ce que certains d’ entre vous ont rencontré ce problème ?
Malheureusement à part le reclassement… je ne vois pas trop de solution. Je sais qu’on peut demander une année supplémentaire (une 4e année) d’IJ auprès de la sécu au titre de reclassement/formation . Ca peut peut-être t’éviter un licenciement précoce et une perte de revenus… il faut en parler avec l’assistante sociale de la sécu. As tu évoqué la possibilité d’un temps partiel thérapeutique? normalement c’est dans la perspective de reprendre son poste à temps plein mais dans la pratique ça peut laisser quelques mois sans perte de salaire, pour se retourner…
Il doit me rester encore 1 an et demi d’ IJ mais j’ ai l’ impression que compte tenu de mon état, mon généraliste hésite à me prolonger. Concernant la reprise à temps partiel, le problème reste le même. En fait, c’ est l’ environnement dans lequel je travaillais qui m’ est déconseillé. C’ est un milieu où se mêlent les pousières de laiton et de différents métaux avec des vapeurs d’ acides. Pas trop compatible avec un lymphome tout ça !
Je pense que je vais recontacter l’ assistante sociale de la sécu pour lui exposer mon problème.
Merci.
Ce n’est pas parce qu’on est en rémission que l’on est en état de travailler !
Tu dois certainement éprouver de la fatigue. Les indemnités journalières pour longue maladie sont faites aussi pour couvrir ce type de conséquences de notre pathologie.
Je pense que tu as le droit d’y prétendre sans avoir de scrupules. Si tu sens ton généraliste réticent, parles-en à ton hémato pour qu’il lui dise que les prolongations d’AT sont tout à fait justifiées.
Surtout ne te fais pas licencier ! Tu perdrais tout tes droits, et en premier le bénéfice du contrat prévoyance de ton entreprise.
Mais tu peux te renseigner pour voir comment tu pourras envisager l’avenir, quand tu iras mieux.
contacter les grandes centrales syndicales : elles ont des bureaux régionaux. Tu peux expliquer que tu travailles dans une petite entreprise du secteur de la métallurgie, et que tu as besoin de conseils. Mais tu seras peut-être amené à prendre une adhésion…
ton entreprise travaille peut-être pour un grand groupe qui pourrait te proposer un poste moins pollué (à ce moment-là, veille à faire reprendre ton ancienneté) ?
Quelqu’un a-t-il d’autres idées ???
Nous savons tous combien il est difficile de gérer ces problèmes tout en luttant contre la maladie !
Je te souhaite un bon courage !
Amitiés,
mc
Merci Christine, merci Marie pour votre aide. Je suis un peu rassuré de savoir qu’ on comprend mon cas. Je pense que bon nombre d’ entre nous avons ce problème qu’ est le casse- tête entre travail, arrêt maladie, reprise de travail et reclassemnt professionnel. Il n’ est pas simple de gérer ça, même si mon état de santé est revenu presque à la normale. Il est vrai que de temps à autre, il m’ arrive de ressentir une fatigue, surtout l’ après- midi, mais j’ essaie d’ en faire abstraction.
Concernant mon arrêt maladie, je pense comme vous. Si je me fais licencier, je perds tous mes droits, notamment la prévoyance entreprise, qui m’ est d’ un grand secours. Et en cette période de chômage excessif, je ne suis pas prêt à prendre cette option.
D’ autant plus que pour suivre une formation à cette période de l’ année, c’ est pas gagné ! En règle générale, il me semble que les centres de formation suivent les cycles scolaires ( de septembre à juin). On m’ a aussi parlé du SAMETH. Est- ce que certains d’ entre vous connaissent cet organisme ?
Houlàlà ! que de questions !!!
En tout cas, merci pour votre soutien, ça me va droit au coeur.
bonjour christophe,
je ne connais pas cet organisme mais ce qui est sur c’est qu’il vaut mieux prendre le temps de bien se renseigner partout avant d’entammer des démarches que tu pourrais regretter (comme un licenciement…). N’hésite pas à faire appel aux assistantes sociales, elles peuvent avoir de bonnes idées aux quelles on ne pense pas…
Bises
Marie
Bonjour tout le monde,
J’ ai parlé avec l’ assistante sociale de la CPAM de matin. Elle m’ a demandé si la médecine du travail du travail m’ avait considéré inapte au travail. Je lui ai répondu que pour l’ instant je n’ avais entrepris aucune démarche. Sa réponse a été claire, sans licenciement pour inaptitude, on ne peut pas entamer la procédure pour effectuer un bilan de compétences et un reclassement professionnel. Et là, j’ ai vraiment l’ impression d’ être un poisson rouge dans un bocal… Je tourne en rond. En admettant que je suive le raisonnement de l’ assistante sociale, je me retrouve dans le meilleur des cas avec des revenus mensuels s’ élevant à 400 euros ( chomage), compte tenu de ma faible ancienneté dans mon entreprise. En clair, je perds les 3/4 de mon salaire actuel. Super, quelle avancée ! j’ attends avec impatience le coups de téléphone de mon banquier !!!
Dans l’ immédiat, tout ce que je vois, c’ est que j’ ai des charges fixes mensuelles, et que ce n’ est pas avec 400 euros par mois que je pourrais y faire face, même avec une aide financière de la sécu ou de la ligue contre le cancer.
Au final, je ne suis pas plus avancé.