Je me retrouve un peu dans ton récit.
Lors de l’annonce de la maladie, je me sentais horriblement mal dans mon travail, ma cheffe était une folle et elle me mettait les nerfs à vif. Aussi, pour moi il était hors de question d’y retourner.
Les mois ont passé et mon medecin, assez compréhensif, me laissait le choix de prolonger mes arrêts maladies tant que je ne me sentais pas de reprendre le travail.
J’ai vu un jour une annonce passée, j’y a répondu comme ça, juste pour voir. J’ai été prise à l’entretien et ai décroché le boulot… alors que j’avais 2 cm de cheveux sur la tête, pris 10 kg et que je ressentais encore terriblement de fatigue.
Mais j’ai quand même accepté alors que ce boulot était dans une autre ville…
Du coup changement de vie, nous sommes partis mon mari, mon fils et moi, déménagement, reprise d’une activité professionnelle à 100% (même si c’est une administration, je bosse 40h voire parfois plus). Cela a été très dur au début, car je ne pouvais pas du parler de ma fatigue, je ne pouvais faire aucun écart sinon je tombais malade direct mais aujourd’hui après 3 ans de reprise et 4 ans de rémission, je ne regrette pas.
Ce coup de pied m’a permis de ne pas regarder derrière et d’arrêter de psychoter à la moindre douleur…
Je te souhaite bon courage et espère que tu vas réussir ton changement de vie
je suis en rémission depuis 10 mois, mon médecin traitant me fait comprendre qu’il serait temps que je reprenne le travail. Or je ne m’en sens pas encore capable. J’ai quitté Paris à la suite du diagnostic afin de me faire soigner près de ma famille. Aujourd’hui il est impensable pour moi de retourner y vivre, d’autant plus que j’avais un travail très fatiguant là bas avec un patron horrible ( 3 procès aux prudhomme dont un pour harcèlement…). Il est donc hors de question que j’y retourne. Je revois mon médecin dans deux semaines et je ne suis pas du tout sure qu’il prolonge mon arrêt, je me retrouve donc au pied du mur et ne sais pas quoi faire. Sans oublier bien sur que la fatigue est toujours là, je n’arrête pas de tomber malade, rhume, bronchite, angine, à la moindre sortie ou changement de temps. Je suis en plein changement de vie mais cela prend du temps et la pression que me met mon médecin m’angoisse vraiment.
Je voudrais savoir si des personnes sont ou ont été dans mon cas, face à un changement de vie, une reconversion professionnelle. Et aussi combien de temps vous a t-il fallu avant de reprendre le travail?
Merci d’avance pour vos réponses.
Hélène.
Bonjour Hélène,
Que c’est angoissant de devoir envisager de reprendre dans ces conditions. Moi je ne suis en rémission que depuis le 28 avril, mon traitement s’est terminé en juin 2014 et mon prochain contrôle le 7 septembre. Contrairement à toi, je venais de commencer un nouveau boulot et pour l’obtenir je m’étais tellement battue que ce fut une réelle frustration.
Je ne sais pas dans ton cas combien de temps tu peux être en arrêt longue durée, mais rapproche-toi des organismes qui s’en occupent pour savoir à combien te temps tu as droit. Tu décris en plus une situation particulière, d’un point de vue psychologique tu ne sembles pas du tout prête, ton médecin en est-il suffisamment conscient? Quand tu dis qu’il estime qu’il est temps, est-ce que c’est d’un point de vue administratif ou d’un point de vue médical? Je ne peux pas t’aider parce que pour l’instant je suis encore en arrêt mais je suis sûre que d’autres auront peut-être des solutions.
Courage et s’il te faut plus de temps pour te reconstruire il doit exister un moyen. Bises
Je pense que cela depend beaucoup de toi… Chacun doit sentir si il se sent pret a retravailler ou pas… Pour ma part j’ai repris le travail 6semaines apres ma derniere chimio… Les premiers mois furent un peu durs mais apres on s’habitue.
Je suis profession liberale et donc reprise à temps plein. Renseigne toi beaucoup d’entre nous reprennent à mi- temps thérapeutique… Çela est peut être possible dans ton cas.