Bonjour Ioana,
Merci de t’inquiéter de mon sort. Ben, pour être franche, je crois que je suis arrivée dans la phase “déprime” qui suit l’annonce de la maladie…
Après mettre lancée à corps perdu dans la pensée positive, le Reiki et des débuts de Qi Qong, bref vers tout ce qui peut m’aider à combattre mon lymphome de la zone marginale, je sombre petit à petit dans des idées noires et je suis habitée depuis quelques jour d’une peur panique : peur de la maladie, peur de la souffrance, peur de la mort .
Bien sûr, je sais que la peur est parfois plus terrible que la réalité mais c’est plus fort que moi. Même les appels de ma belle-soeur pour prendre de mes nouvelles me terrorisent. Je suis en arrêt maladie actuellement car j’ai également eu des problèmes cardiaques et on m’a posé 2 stens dernièrement.
Je suis donc seule toute la journée, au calme avec mes 2 bulldogs et mes 4 chats et j’apprécie le silence. Je n’arrive plus à supporter l’arrivée de mon mari le soir et sa présence me gêne le week end. Pourtant, il est gentil et attentionné. J’ai la terrible sensation d’être toute seule avec ma maladie malgré ce que j’écrivais dernièrement.
Pour l’instant, je n’ai pas de ganglions apparents à l’extérieur et mon hématologue que j’ai vu le 13 février m’a prescrit un scanner que je passerai le 22 mars prochain et je la reverrai le 27 mars ! Quand je lui ai dis que j’étais inquiète et que le délai était long, elle m’a dit qu’il fallait que je me détende…
Je dois normalement reprendre le travail la semaine prochaine et cela aussi m’angoisse. Je ne sais pas si je pourrais tout gérer : la maladie, la peur, les dossiers à suivre, le bavardage insouciant des collègues, les regards apitoyés de ceux qui savent, le rythme effrenné de la vie parisienne : départ maison 7 h 30, retour 18 h - 18 h 30, la fatigue… Ou alors, cela me changera les idées ?.. Je ne sais pas…
Aujourd’hui, après un week-end sombre, je vais faire tout mon possible pour retrouver l’entrain de mes débuts. Je vais reprendre mes lectures de Louise Hay, faire du Qi Qong devant mon ordinateur et me rebooster ! Cela va être dur car j’ai une terrible boule dans la poitrine. Il faudrait que je pleure, que je crie, que je hurle pour exulter le chagrin et la peur qui m’habitent, mais je n’y arrive pas. Tout reste coincé au fond de ma gorge.
J’ai un peu honte de mon attitude ici car d’autres sont dans des situations bien plus difficiles que la mienne et sont très courageux.
J’ai juste besoin de me ressaisir. Il faut que j’y arrive !
En tous les cas, merci Ioana pour ton message, cela me redonne du courage et j’espère de tout mon coeur que tout va bien pour toi.
Amicalement,
Spiruline, qui s’aime, qui va se secouer et qui va tout faire pour guérir…