Bonsoir Kelly,
Ravie de te retrouver également!
Globalement l’autogreffe s’est plutôt bien déroulée, meme si je dois avouer que ç’est une épreuve difficile physiquement et surtout psychologiquement.
Je suis rentrée en chambre stérile le 24 Juin, avec beaucoup de pleurs et d’angoisses.
Premier step, la chambre : petite, ce bruit de ventilation qui hante l’esprit.
Je me sentais comme dans une cage, d’où j’avais peur de ne jamais ressortir.
Livrée à moi meme et ma vie entre les mains du corps médical, qui, je dois le souligner, était vraiment génial, ce qui m’a beaucoup aidé au quotidien à tenir le cap, y compris dans les moments “difficiles”.
Deuxième step, la chimio : effrayante, tant de produits, jour et nuit…
Les effets ne se sont pas fais ressentir de suite et de ce fait la première semaine était plutôt cool. Ce qui est pénible c’est la surveillance, accrue, avec la prise de tension et de température toutes les 4h,y compris la nuit. C’est rassurant mais oppressant à la fois.
Troisième step ; hello l’aplasie qui pointe le bout de son nez.
Grosse fatigue, je dormais les matinées, puis juste après déjeuner (enfin après avoir réussi à avaler un petit suisse ou un bout de tomate car plus rien ne passait en alimentation).
Je dormais certains jours tout l’après midi, et meme quand ma maman était là, certaines fois je n’avais pas la force de lutter contre le sommeil. Puis le soir, dodo à 19h, voir plus tôt parfois.
On perd la notion du temps, on se motive à essayer de faire de toutes petites choses, ça dure 5 minutes et hop, on se recouche car notre corps n’a plus d’énergie.
J’ai eu la chance de ne pas avoir de mucite
Par contre infection de ma chambre implantable donc 3 jours de fièvre costauds et retrait du PAC en urgence.
Nourrie par poche car les nausées étaient trop violentes et je n’arrivais plus rien à avaler.
Bien entendu perte de mes cheveux, c’était le 9 Juillet je me souviens, et je me suis fais raser le crane à blanc direct par mon infirmière. Beurk… là on se voit vraiment en mode #cancéreuse.
J’ai eu la chance que mes globules remontent vite, puisque greffée le 1 Juillet, j’ai pu sortir le 11 Juillet! Et là, c’est la délivrance de cet enfer!!!
J’étais fatiguée, mais je n’ai pas perdu trop de poids, et j’ai eu la chance de ne pas avoir eu de perte de gout.
J’ai récupéré assez rapidement de ma fatigue, et surtout, j’ai pu apprécier le bonheur de la liberté.
Les fleurs, le soleil, le chant des oiseaux, s’endormir dans son lit et se réveiller en se disant “ça y est, je l’ai fais!!”.
Voilà en un petit résumé le déroulé de mon autogreffe