Panique nocturne

Merci à tous pour vos réponses réconfortantes :slight_smile:

L’idée des loisirs créatifs est très sympa, j’ai commandé de quoi fabriquer des petits objets déco pour ma future chambre étudiante quand je reprendrai mes études, ça va m’occuper un peu et me forcer à me concentrer sur l’après ! Et puis soyons fous, j’ai commandé un de ces livrets de coloriage aussi, je vous tiendrai au courant !

Je vais également suivre vos conseils et essayer d’accepter que c’est normal d’être mal (on devrait en faire un slogan tiens)… Je crois que je tenais trop à être un roc imperturbable du début à la fin (pour ne pas attrister davantage mes proches sans doute) mais il faut se rendre à l’évidence, oui j’ai peur b*rdel ! Voilà, maintenant je vais l’admettre et essayer de faire avec. Et j’en parlerai aussi à mon hémato vendredi, j’ai décidé de la laisser faire son boulot et me rassurer tiens :slight_smile:

La sophrologie, très bonne astuce aussi, je vais me renseigner merci ! Perso j’ai rencontré une prof de pilates, ancienne championne de gym, qui a eu un cancer du sein et qui a donc développé un programme de reconstruction adapté à la convalescence post-chimio. Elle est très sympa, et une merveilleuse source d’inspiration. Je commence les cours dès début octobre ! Je pense que ça m’aidera beaucoup à redécouvrir mon corps autrement que via les douleurs, et du coup à en avoir moins peur. Mine de rien, je me sens un peu trahie par ce petit c*n qu’a pas su faire son job à la base et qui m’a mise dans cette situation, donc j’espère regagner confiance avec des efforts et du temps !

Concernant les psys, c’est une solution que je recommande activement à tout le monde depuis toujours, sauf pour moi c’est impossible… C’est un peu difficile à expliquer mais je suis très mal à l’aise et je n’arrive absolument pas à me confier à un psy, manque de confiance sans doute. Néanmoins j’ai la chance d’avoir une amie très proche qui, bien que n’ayant jamais été malade et donc a du mal à comprendre, est une excellente oreille, toujours prête à écouter, sans jamais juger. C’est un grand soutien !

En tout cas merci beaucoup à tous pour les astuces, je m’en vais donc faire quelques grilles de mots croisés dans un bon bain chaud :wink: !

Bonjour à toutes et à tous,
lectrice assidue du forum depuis de longs mois, je m’étais pourtant fait la promesse de ne rien poster concernant mon parcours avant la fin de mes traitements, pour ainsi laisser un témoignage complet et positif. Et me voilà à venir quémander des miettes de courage à 4h30 du matin.

Actuellement traitée pour un lymphome d’hodgkin stade IIB avec localisation médiastinale, je suis à deux jours de ma 12ème et dernière chimio (fin de 6 cures d’ABVD). Pas de radiothérapie prévue pour mon cas. Rémission complète annoncée par TEP scan suivant la 2ème cure + confirmée par scanner suivant la 4ème cure (tous les ganglions ont quasiment entièrement fondu, ne reste que les petits amas de cellules nécrosées…). Je viens d’ailleurs de fêter mes 20ans le 15. Bref, comme vous le voyez, je fais partie des chanceux. Tout se passe bien, je touche au but. Et pourtant…

Vers la 10ème chimio, j’ai commencé à ressentir de fortes douleurs osseuses situées dans le bas du dos. Et puis une toux grasse qui va et vient mais ne disparaît jamais définitivement. Récemment, ce sont des démangeaisons qui viennent s’ajouter à la liste. Pas besoin d’être Sherlock Holmes pour reconnaître les symptômes du lymphome. Et pourtant je reste très lucide, ce sont également des symptômes dus à la chimio, je le sais bien. Je sais que je vais “bien” (tout du moins qu’il n’y a pour l’instant plus de cancer dans mon corps dirons-nous). Et je sais que je devrais en être reconnaissante et en profiter, au lieu de psychoter comme une pauvre paranoïaque. Mais la nuit, je n’arrive pas à me raisonner.

Il est vrai que je n’ai jamais craqué ces six derniers mois malgré les traitements, que j’ai toujours essayé d’être la plus forte possible, car comme m’a dit ma mère le jour de mon diagnostique : “on aura tout le temps de pleurer après”. Mais je ne tiens plus, et la nuit mes angoisses me rattrapent. Peut-être que le temps commence simplement à se faire trop long pour ma stabilité émotionnelle et ma santé mentale. Toujours est-il que les doses (assez légères cela dit) de tranxene ne me font plus rien. Et bien que je sois fortement insomniaque depuis toujours, je n’ai jamais cumulé autant de fatigue sans toujours aussi peu dormir (ce qui bien sûr accentue l’irritabilité, le stress, les nausées, etc…). J’ai déjà bien donné dans les somnifères longtemps avant d’avoir un cancer, et ils ne fonctionnent plus sur moi. Tout ça donc, donne tout le temps libre nécessaire à mes angoisses nocturnes pour gentiment s’installer, et me bouffer jusqu’à ce que je sois convaincue que c’en est fini de moi.

Si jamais quelqu’un ici avait une petite astuce (pas forcément médicamenteuse, peut-être une idée d’activité insolite mais relaxante ?) pour choper mes peurs une par une et leur mettre à chacune une balle dans le crâne, je suis fortement preneuse. On m’a parlé de livrets de coloriage anti-stress. J’ai pas testé mais peut-être qu’une petite activité manuelle ferait du bien ? En tout cas si d’autres aussi restent trop longtemps éveillés avec le lymphome comme (mauvais) compagnon, je vous conseille fortement le thriller de James Renner, L’Obsession. Ça vous fera une bonne raison de rester debout…

J’espère que c’est vous qui avez récupéré le courage qui me manque en ce moment, et je vous souhaite à tous beaucoup de chance dans vos parcours, et surtout une bonne nuit !

Larissa bonjour!! Je crois que tu es tout a fait “normal” dans ce que tu ecris et éprouve (le contraire ne serait pas incroyable non plus mais tot où tard ces sentiments là nous rattrape)
La depression est un effet secondaire du cancer… on y est tous passé!! Donc pas de panic…
Pour ma part quand javais ou que j’ai encore des coups de blues, je vais prendre l’air soit en courant soit en marchant, ou je fonce dans mon magasin de loisirs créatifs préféré et j’y trouve l’inspiration pour de futur cadeau :slight_smile: ca m’occupe l’esprit!! Donc je pense sincèrement que les livres de coloriage antistress doivent etre efficace (je me tâte depuis un moment a m’en acheter un) cependant ca peut vite énerver si notre esprit est trop tourmenté… donc c’est 50-50… maintenant qui ne tente rien n’a rien :wink:
Et puis je me suis aperçu quand acceptant cet état et en arretant de vouloir absolument en sortir ca ne faisait que rajouter du stress (le cercle vicieux) pendant mes traitements je m’autorisai a être mal qlqs jrs puis apres le bien être revenait!! (Biensur cest mon avis et parcours perso, mais si ca peut t’aider)
Et puis sinon il te reste ce merveilleux forum ou tu peux dégueuler ttoute ta colère sans crainte de blesser ta famille :smiley:
Aller bientot tout ca sera finit, encore un peu de patience :wink:
bises
Lulu

Bonjour !!

Et merci pour le titre du bouquin, je le rajoute à ma liste :wink:
Pour les coloriages anti-stress, je pense que ça peut être une bonne chose.
Sinon, renseigne-toi sur les possibilités de diverses activités près de chez toi : sophrologie, taï chi chuan, qi qong, yoga, relaxation…

Pour ma part, il y a quelques années, j’ai fait un peu de sophrologie, dans une période où j’étais bien stressée. Ca m’a beaucoup aidé, et apaisé.
Sinon, j’ai fini ma chimio il y a un mois et je viens de m’inscrire au taï chi (première séance ce soir), pour un peu les mêmes raisons (stress, besoin de me recentrer sur mon corps de façon “positive” et pas “hospitalière”, envie d’une activité physique douce).

Honnêtement, à l’époque, la sophro m’a bien plus aidé que tous les anxiolytiques que j’ai déjà pu prendre… Si tu as d’anciens soucis d’insomnie en plus, vraiment, penche-toi sur ces solutions, je n’ai que du bien à en dire :slight_smile:

Je rajouterai mon petit truc perso : j’adore faire des mots croisés avant de dormir. Après une ou deux grilles pas trop compliquées, je pique du nez et m’endors en un rien de temps !!! Mais ça ne suffit pas quand je suis “trop” stressée, mais généralement, ça me prépare bien au sommeil.

Bonjour,

Paradoxalement, c’est quand tout redevient normal que la plus grosse angoisse apparait. Le remède non médicamenteux le plus efficace (sur la durée) est d’en parler à un psychologue de votre choix. C’est le moyen d’évacuer en douceur l’inquiètude. Il faut un peu de temps, cela ne se résout pas à la première visite. Après quelques rendez-vous, le niveau de stress descend et le sommeil revient.

Face à un professionnel dont c’est le métier, on peut se lâcher et dire tout ce que l’on a pas osé dire à ses proches, car on voulait ne pas inquiéter la famille et les amis outre mesure.

En tous cas, cela a fonctionné pour moi.

A votre disposition pour plus d’information.

Bonsoir Larissa.

Je connu comme d’autres ici cet état de stress et d’insomnie permanent que tu vis en ce moment , si je peux te rassurer je me joins à Ludivine pour te dire que tu es normale !
J’ai fini les chimios l’année passée , lorsque j’avais des insomnies je prenais un bain chaud qui m’achevais bien , et tout comme Clara_Oswald , je faisais moi aussi des mots croises cela fatiguait mes yeux et j’arrivais à m’endormir.
Bon courage à toi .