Bonjour à tous et merci pour l’acceptation.
Voici 2 mois que l’on a diagnostiqué un cancer des poumons ainsi qu’un lymphome angio immunoblastique à mon mari qui vient d’avoir 52 ans.
Fumeur depuis trop longtemps, bien que ce soit très douloureux à encaisser, ce n’est pas comme si on tombait des nues…
Quant au lymphome, pas de bol…
Le plus atroce pour moi, ce ne sont même pas les 2 maladies, non, le plus insupportable à vivre est que j’ai découvert qu’il continuait à fumer.
Certes, bien moins qu’avant, mais il n’a pas arrêté et fume en cachette.
Cela occasionne des disputes terribles entre nous, car il me dit de le laisser gérer sa maladie, qu’il attend de voir les résultats de la 1ere chimio , qu’il lui reste peu de temps à vivre…
Je ne suis pas médecin, mais je sais pertinent que cela nuit au traitement.
Il a également diminué sa consommation d’alcool, mais boit encore 1verre de vin a chaque repas.
Ses parents et moi sommes abattus devant tant d’inconscience.
Je perds les pédales, et le menace de tout dire aux médecins, espérant déclencher un électrochoc.
C’est pourtant une personne avec un quotient intellectuel tout a fait honorable en d’autres circonstances, mais là, on frôle la débilité.
Je n’arrive plus à le voir agir ainsi, et je ne peux en parler à personne.
J’ai menti a ses parents aujourd’hui, en leur disant qu’il avait pris conscience de ses démons, et qu’il allait faire ce qu’il faut pour tout arrêter.
Mais c’est faux.
Je dois vivre ça toute seule.
Je lui ai suggéré d’arrêter tout traitement, et d’assumer le fait qu’il veuille vivre ce qui lui reste en continuant sa vie d’avant.
Qu’il arrête d’avoir une double attitude : d’un côté, je vais me faire soigner, je moblise le corps médical, et je donne espoir à mes proches.
De l’autre côté, je me détruis un peu plus tous les jours avec ces saloperies.
Je comprends qu’il soit angoissé, il refuse toute aide extérieure : psy, addictologue…
Il dit que si je l’aime vraiment, je dois accepter des choix.
Je ne dois pas l’aimer alors…
Merci de m’avoir lue jusqu’à la fin.
Nancy
Bonjour Nancy
Pas facile comme situation, comment accepter de voir se detruire la personne que l’on aime. Il est peut-être dans le deni ou alors il comprend que même s’il arrête le tabac et alcool sa santé n’en sera pas sauvé… Il semble avoir fait ses choix et ça lui appartient . Chacun reagit a sa façon, selon ses priorités, ses ressentis , ses capacités… Ça n’empêche que vous pouvez toujours en parler aux médecins le fait qu’il fume toujours et qu’il boit toujours, peut-être son traitement serait adapté a la situation j’en sais rien mais je pense que les médecins devraient être au courant.
C’est difficile de faire entendre raison a quelqu’un qui se sent perdu. Essayez d’en discuter sans s’énerver, essayez de comprendre en lui posant clairement les questions , le degré d’espoir , s’il a envie de s’en sortir ou s’il a déjà baissé les bras… C’est jeune 52 ans quand même.
Faites attention à vous , vous risquez de vous epuiser et si lui ne souhaite pas consulter un psy, n’hésitez pas de demander de l’aide pour vous même.
Courage Nancy
Courage à tous
Bonjour Nancy,
Je m’appelle Fabrice j’ai également 52 ans et j’étais fumeur quand un ganglion est apparu derrière mon oreille. C’était il y a 6 ans et l’on m’a diagnostiqué un lymphome (LNH B à grande cellule stade 4) qui a été traité et soigné. J’ai “profité” lors des premiers examens pour arrêter de fumer, me disant que si je n’arrêtais pas les médecins aller tout mettre sur le compte de la cigarette.
Je sais que c’est difficile d’arrêter la clope surtout durant ces périodes. Mais votre mari doit comprendre que tout est encore possible et qu’il ne doit pas laisser tomber. La médecine a fait et fait encore beaucoup de progrès. Il a toujours une chance de s’en sortir et cela passe par l’arrêt de la cigarette. C’est une action qu’il peut mener par lui même et qui peut l’aider dans ses traitements.
S’il a du mal à s’exprimer vous pouvez lui montrer le forum, il peut échanger avec nous.
Courage à tous les deux.
Fabrice
Bonjour ,
Désolé mais je pense comme Rose , il faut que les médecins sachent qu’il fume encore un peu et qu’il conserve son verre de vin à table . J’ai un ami qui a décidé de boire son petit verre de vin et ses quelques cigarettes par jour , il fait de la chimio depuis 2 ans et demi , malheureusement les résultats ne sont pas super . Après chacun fait comme il veut pour sa santé , 52 ans c’est jeune , j’en ai 54 , donc moi je veux vivre et je me bat en essayant de suivre tous les protocoles des médecins et j’essaye aussi d’avoir une vie plutôt saine …
Nous sommes adulte et responsable , la discussion tranquille doit primer …
Bonne journée
Harry
Bonjour,
@Rose74, @fabrice42 et @H-kovert ont donné des pistes intéressantes. Je pense que vous devez, en tant que proche et probablement personne de confiance, évoquer cela avec l’équipe médicale (ou les équipes), sans être dans le jugement, mais en indiquant que vous vous sentez personnellement en difficulté et que vous souhaitez que ces aspects soient évoqués lors des visites, par les médecins eux-mêmes. Ils sauront le faire et remettre les choses en perspectives. Peut-être autoriseront-ils le verre de vin (personnellement, avec les traitements que j’ai eus, je suis incapable de boire un verre au repas, parfois je trempe les lèvres pour goûter un bon vin… mais les seuils de tolérance sont variables).
Toute seule, vous allez vous épuiser, mettre votre couple en difficulté. Vous pouvez dire à votre conjoint que vous attendez de lui qu’il aborde ces sujets, et que, s’il ne se sent pas capable de le faire, vous le ferez, en sa présence, sans porter de jugement, mais pour optimiser les chances de réussite des traitements actuels.
Bon courage, tenez-nous au courant.
Amitiés,
Joël
bonjour je me presente tahar 42 ans jai eu un lymphome 2022 derniere chimio juin 2023 cest vrait que cest tres dure pour le malade et son entourage moi jai trop soufert trop pleurer heureusement ma femme etait a mes coté ça ma trop aider alors courage profité de chaque seconde avec lui la vie et tres courte il faut pas perdre le temps a songeuler .ça maladi cest luis et luis seule qui la gére mais vous vous laidé a depaaser des moment deficile et tout passe:heart:
Bonjour
Le tabac est une drogue ce qui veut dire qu’on ne l’arrête pas d’un claquement de doigt.
Je vous suggère d’essayer de gérer avec lui de partager avec lui les moments ou il fume. Faire que fumer devienne un rythme dégustatoir pour diminuer le nombre de cigarette: la cigarette de 10h00 soit dégustée avec vous qu’elle dure longtemps et que vous preniez rendez vous pour la suivante…;
Un verre de vin par repas n’est probablement pas très grave. Je ne dirais pas la même chose s’il buvait plus.
Montez dans son bateau accompagnez la paix avec vous sera surement plus efficace qu’une lutte perdue.
Je ne fume pas je ne bois pas de vin.
Hervé C