Bonsoir Gagou
Tout a plus ou moins été dit précédemment. C’est un acte de bravoure d’avouer t’es difficultés et de dire que tu n’es pas bien. Tu as tout a fait le droit d’être pas très bien, de douter, d’être angoissé. Tu es humaine !!
Je pense qu’il est bien effectivement de voire une psychologue, cela permet de prendre un peu de distance avec tes émotion et ainsi vivre un peu plus facilement les choses (en théorie).
Tu peux également te rapprocher de certaine associations. je me suis moi même rapporché de la “ligue contre le cancer” C’est époustouflant les activités qu’ils mettent en place au profit des personnes malades. Ils proposent de la sophrologie, réflexologie plantaire, kiné, yoga, groupe de parole, atelier diététique et j’en passe …
Voila j’espère sincèrement que tu vas aller mieux… le bonheur sera au bout du chemin
Bonjour a tous
Je suis actuellement a la moitié de mes chimios et le moral ne va pas du tout.
J’ai de grosses crises d’angoisse. J’ai peur de tout, moi qui avant n’avais peur de rien. J’ai peur de mourir, peur de perdre mes proches, peur de souffrir, peur de ne pas m’en sortir, peur de vivre, peur de ne pas être capable de reprendre ma vie si je m’en sors, bref peur de tout.
Moi qui étais passionnée par pleins de choses, plus rien ne me fait envie. Je rêvais de devenir avocate. J’ai réussi mon examen d’entrée a l’école des avocats l’année dernière, et mtn que je suis proche de finir mes études et d’atteindre ce rêve, je n’ai plus l’envie, ni la force. Je ne sais même plus ce que je suis et ce que je veux être. La maladie m’a vraiment dévastée psychologiquement. C’est pour moi un grand traumatisme. Je suis perdue.
Avez vous des conseils ou des pistes pour sortir de cette impasse ?
Comment avez vous fait pour continuer a vivre après le traumatisme de la maladie ?
La maladie me ronge psychologiquement. J’ai honte d’écrire un tel message quand je vois le courage et la force de ceux qui ont souffert bien plus que moi mais je souffre trop psychologiquement. Et j’ai peur que ça puisse avoir des incidences sur ma rémission. Il paraît que le moral c important et je l’ai perdu ainsi que le goût de la vie, pourtant avant j’adorais ma vie. J’avais tout pour être heureuse et j’en avais conscience. Je savourais déjà la vie.
Je me croyais forte et au final je me rends compte que je ne le suis pas du tout !
je trouve que c’est une force de reconnaitre qu’on ne va pas bien!!
ensuite pour ma part aller voir un psy quand j’étais a bout m’a fait le plus grand bien, il m’a expliqué des choses et fais voir certaines choses d’une autre façon… et il m’a aussi qu’il fallait arreter de vouloir tout controler, qu’il fallait apprendre a lacher prise, a tomber au fond pour mieux remonter!!
il serait peut etre bien d’aller voir un psy, ceux qui sont a disposition dans ton CHU pour commencer, c’est gratuit!!
et puis venir ici est une bonne idée aussi, car nous sommes passé par là ou pour certain le sont encore, donc on comprend on ne juge pas on conseil!!!
et puis je ne me suis jamais forcé a faire des choses qui ne me plaisais plus… j’écoutais mais envie et si c’était de m’abrutir de série TV a longueur de journée eh bien je le faisais
ne culpabilise pas, certe certain en bave plus que toi, mais toi aussi!! on est tous dans le meme bateau mais a des etages differend!!
Bonjour Gagou,
Tout d’abord ne t’excuse pas de vivre des moments difficiles. Il est parfois nécessaire de mettre un genou à terre, on ne peut pas tout le temps contenir ce qu’on endure avec ces traitements. Ce sont des moments très difficiles à vivre, tout le monde est passé par ces remises en question. Ca bouscule tout notre quotidien, notre avenir, nos certitudes.
Bref regarde autour de toi, prends le temps pour toi. Si j’avais un conseil à te donner c’est de penser à l’après, se faire des projets dans un coin de la tete. Une fois que j’avais accompli ce que m’étais imaginé en chimio j’étais arrivé à totalement tourner la page.
Combien de chimios te reste-t-il ? Ne sous estime pas non plus l’influence de la chimio sur le moral. Pendant et plusieurs mois après j’étais très irritable, pour ne pas dire énervé.
N’hésite pas à venir sur ce forum, il est fait pour se soutenir tous dans cette galère.
Comme les autres, ce n’est pas une honte d’être mal. il faut parfois s’autoriser de descendre bien bas pour mieux remonter. J’ai également pu consulter une psychologue à l’hôpital où j’étais suivie mais malheureusement j’en ai fait la demande seulement à la fin du traitement et j’avais déménagé, je n’y suis donc allé qu’une fois ou deux.
Ces psychologues voient des personnes en traitement toute la journée, et connaissent bien nos peurs et nos angoisses. Je te conseille vraiment de prendre un rendez-vous, et tu te feras ton idée.
Bon courage pour la fin du traitement
Bonsoir Gagou,
tout d’abord merci pour ce témoignage. Je pense que ça aide pleinement d’exprimer nos peurs et nos angoisses.
Cela va t’aider toi probablement, puis d’autres qui te liront et qui ne se sentiront plus si seuls.
Je comprends ta position. Je pense qu’effectivement les traitements ont un effet sur notre moral, pour certains.
Personnellement, je suis de nature énergique, combative et joyeuse.
Je me suis souvent retrouvée au fond du trou durant ces presque 4 cures. Je me sentais vide de tout. Je n’avais plus envie de manger, envie de rien en fait…
Je vais donc être très honnête et te dire que la seule chose qui m’a vraiment aidée (à ne pas me jeter de mon balcon pour parler concrètement) ce sont les antidépresseurs et anxiolytiques qu’on m’a prescrits.
Vraiment, il faut en parler à l’hôpital. Appelle-les même si besoin. Ils sont très habitués à ces réactions et ne portent aucun jugement.
Dans ma “vie d’avant” je voyais d’un assez mauvais œil ce genre de médicaments. Mais avec le recul, je reconnais que je n’aurais pas réussi à continuer la chimio sans, voire que j’aurais peut-être abandonné…
Ce message est certes dur, mais il est sincère et j’espère qu’il t’aidera.
J’avais pour ma part finis par accepter ces béquilles psy (qui ne m’ont pas laissé dépendante puisque je n’en ai pris qu’un mois) uniquement grâce à un témoignage d’une personne de FLE…
Je te souhaite qu’il fasse autant écho en toi, qu’il avait agit sur moi.
Plein de force et de courage pour la suite.
Ta présence ici prouve que tu as envie de te battre. Accroche toi !
Anaïs