(Montréal) Des Québécois atteints de cancers du sang qui étaient probablement condamnés sont maintenant sur la voie de la guérison, après une greffe de cellules souches « nouvelle génération », effectuée selon un processus utilisant une molécule découverte dans un institut de recherche de l’Université de Montréal.
Publié le 05 novembre 2019 à 19h26Partager
STÉPHANIE MARIN
LA PRESSE CANADIENNE
Cette greffe a réduit « significativement » les complications chez 21 sur 22 patients ayant participé à des essais cliniques de phase 1 et 2 réalisés en sol québécois.
« Le succès a dépassé nos espérances », a déclaré le docteur Guy Sauvageau, qui a découvert la molécule ayant rendu cette greffe possible. Baptisée « UM171 », la molécule est issue de travaux réalisés à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l’Université de Montréal (UdeM) où il est chercheur. L’hématologue est aussi professeur à la Faculté de médecine de l’UdeM.
La découverte avait fait grand bruit en 2014 et avait valu à son codécouvreur, le docteur Guy Sauvageau, le titre de chercheur de l’année décerné par Radio-Canada. Certains entrevoyaient à ce moment une véritable révolution dans le domaine de la greffe.
Le chercheur précise qu’il faut toutefois être prudent avec les résultats : les essais cliniques réalisés ne visaient pas à déterminer si cette procédure de greffe avec la molécule UM171 pouvait guérir ou non des patients, mais bien si elle était faisable et sécuritaire.
Mais impossible de passer sous silence les résultats, tant ils sont surprenants et encourageants, dit-il.