Comment combattre nos peurs et nos angoisses?

bonsoir Sandysun13
entièrement d’accord avec tes propos. j’ai 2 questions

  • que veux tu dire par inclusion dans le traitement Car T Cells
  • je vois que tu es du 13 iras tu au colloque de Montpellier sur les lymphomes le 12 octobre ?
    moi j’y vais en partant de Salon
    Allez on s’accroche A plus

Vaste sujet que celui-ci.

ce matin, en me levant, j’ai eu cette phrase qui m’a traversé l’esprit.

Nous qui sommes dotés d’un cerveau pour réfléchir, penser, se torturer les méninges, pour notre devenir,notre avenir…

chaque matin je passe mon corps en revue, pour voir si tout est en ordre, n’est-ce pas là une torture que j’impose à mon esprit.

Un bouton fait son apparition, une plaque plus rouge qu’une autre, une fatigue plus présente que d’habitude, un appétit qui ne donne pas envie de se nourrir, certaines pensées négatives, tout un ensemble d’éléments qui nous font nous sentir fragiles, et que la médecine essaye de soigner

N’est-ce pas à nous, à notre esprit, de devoir lui imposer ce chemin?

Chaque jour, depuis la maladie, j’ai cette angoisse qui me suit partout, je m’interdis presque de vivre pleinement ma vie, alors que la médecine m’autorise d’aller mieux, oui m’autorise parce que l’accès aux soins reste parfois compliqué pour certains d’entre nous.

Je me demande si le mot guerison fera parti un jour de mon vocabulaire.

Alors je me suis dit que, plutôt que vivre avec cette angoisse permanente, ce combat incessant qu’aller devoir faire mon corps, j’allais me mettre en quête de l’écrire, le décrire, le coucher sur un papier, l’exposer à tout jamais, comme pour exorcicer ce mal qui me dévore de l’intérieur, et qui ne renvoie qu’une partie sombre de moi-même.

comment allais-je m’y prendre?

Par la méditation? La spriritualité, la prière, non rien de tout ça, bien qu’ à y regarder de plus prêt, le fait de mettre en forme une idée, une pensée, n’est ce pas déjà une forme de prière que de mettre des mots pour exprimer des maux .

L’angoisse, mais qu’est ce donc, comment la définir? il n’est rien de plus angoissant que de ne pas savoir ce que sera fait le lendemain.

Sans pour autant penser au pire ou a mal, mais notre esprit est occupé à scruter le moindre défaut, la moindre imperfection que renvoit la maladie, pourquoi?

l’image que nous avons de nous doit être parfaite et rentrer dans les critères qu’ impose notre socièté actuelle, alors le moindre defaut que nous laissons apparaitre, nous donnent de l’angoisse, nous ne sommes pas comme tout le monde, mais être different c’est bien cela qui fait que ce monde est interressant, captivant, et enrichissant.

à y réflechir, ce quelque chose de different peut nous apporter bien plus que l’on ne pense.
Certes, la maladie, nous rend fragile, fébrile, capricieux, exigeant, mais tout cela fait que nous avons plus que tout au monde, l’envie de nous battre, ou tout simplement nous avons choisi de VIVRE.

l’être humain se pose trop de questions, quel temps fera t’il demain? qu’allons nous manger? et pourquoi si et pourquoi ça? alors qu’une seule affirmation peut suffir à répondre à tout cet ensemble d’interrogations c’est:" je vais vivre pour Moi"

et je ferais de ma vie ce que je veux, j’irai ou bon me semble.

Nous vivons toutes et tous avec nos peurs, parce que l’inconnu nous angoisse, le lendemain n’est jamais sûr, nous vivons au jour le jour, et pourtant si l’on y regarde de plus près, si l’on cherche au plus profond de soi, la réponse n’est jamais très loin. " il faut vivre le temps prèsent" demain est un autre jour…

combattre n’est jamais simple dans nos cas, une lutte acharnée se prépare, on ne part pas au combat avec rien en main, on garde à l’esprit que ce ne sera pas facile tous les jours, et pourtant il le faut !!!

la clè de la réussite n’est pas une simple question de médicaments de traitements, mais il faut arborer un mental à toute épreuve, se ressourcer là ou cela est possible, puiser dans le plus profond de notre conscience, parce que tout ce -ci prend racine en nous.

ce combat n’est jamais une partie de plaisir, il faut toujours rester vigilant, au moindre faux pas, c’est l’assurance d’être désarçonné, désemparé, perdu.
Il faut écouter son corps le respecter, lui apporter soulagement, et surtout préserver son âme, car c’est là que tout prend son sens et pour cela il faut parler, exprimer sa douleur, pleurer de tout son coeur, pleurer de chagrin, de joie, de rire.

Ne voit-on pas ici un moyen que notre esprit a trouvé pour s’exprimer et nous faire comprendre ce dont il a besoin pour se soulager…

Pour finir, on peut-être d’accord ou pas avec mes propos, mais aujourd’hui j’ai trouvé ce moyen pour soulager mes maux.
ça passe par l’écriture, et sait-on jamais? un jour peut-être il en sortira de ma plume, une biographie sur cette maladie qui m’ aura fait découvrir la vraie image de moi!!!

fred

ps:

Ne prêtez pas attention aux fautes que pourrait contenir ce texte, il n’y a jamais de relecture de ma part, si je le fesais cela ne serait pas l’expression de ma vraie nature…

je n’ai peut être pas posté dans la bonne section, mais je pense que ce texte peut s’appliquer partout et en tout sens….

Fred bravo j’ai beaucoup apprécier tes lignes tu es un futur écrivain j’en suis sûre. En tout cas ce qui est certain c’est que je ressens à 100 % ce que tu as décrit.
moi aussi j’ai envie de faire une autobiographie mais le psy m’a dit c’est encore un peu tôt.
Mais je n’en suis pas loin cette SATANE MALADIE m’a ouvert les yeux sur le sens à donner à ma vie

Encore merci pour ton écrit qui fait travailler nos méninges
Evelyne

Ecrire c’est déjà déposer son fardeau.Donc déjà c’est alléger nos cerveau, et rediriger nos pensées. Notre vie, bien que très modifiée, reste la notre, et nous devons en profiter tous les jours. Même si l’environnement n’est plus le même, nous nous apercevons que tout est sujet à angoisse tout le temps. Alors le temps que nous ne passons pas en salle d’attente, en examens, en soins, en consultations, en prise de sang, en attente de résultats,…il faut sourire, toucher, rencontrer nos amis, comme “avant”, parce que lorsque la guérison arrive, il n’est pas question de retomber dans les travers logistiques, mais bien de rester accroché aux bons moments.