Bonsoir,
Merci pour chacunes de vos réponses !
@Amandine
bien sûr pour le tutoiement Comme tu as vu j’envoie des bisous à qui me lis, alors bon
Ce que tu dis est 1000 fois vrai. Pourtant je le savais. J’avais déjà lu des blogs. Mais de lire ton message dans la situation dans laquelle je suis change tout. C’est peut-être tes 12 ans de recul qui font que tu décris super bien ce que je vis actuellement.
Même en rémission, je trouve qu’on passe dans un autre groupe. Aux yeux de tous, de la société, des amis… le groupe des pas de chance, de ceux qui ont eu un cancer. Pas le groupe auquel on rêve d’appartenir…!
Dire aux autres que «c’est plus compliqué pour moi» me paraît une très bonne idée. Ça reste compréhensible pour eux, sans avoir à entrer dans les détails. Je ne pensais pas à ce côté la de la maladie : l’incompréhension, la maladresse affreuse des gens, parfois des amis ou famille proche, qui nous font parfois beaucoup de mal sans le savoir. De mon côté, j’ai pris mes distances avec ces personnes là, et ça génère encore plus d’incompréhension et de tristesse, mais bon… peut-être que le temps améliorera tout ça. Il en faudra beaucoup pour oublier, pardonner à ces proches «traîtres» (c’est un peu dur mais je n’ai pas trouvé d’autre mot)… si c’est possible ? Comme tu dis, c’est comme une 2eme vie.
@Karinette
J’avais lu ton histoire il y a quelques jours, et comprend l’angoisse que tu as, elle est tout à fait légitime. Quand on a des ganglions qui fixent, on a le droit d’avoir une réponse. Je suis aussi suivie au Centre Léon Bérard, et quand la ponction est revenue négative, on m’a de suite fait un prélèvement de 2 ganglions entiers, revenus positifs.
Pour ma part, j’avais et j’ai toujours, depuis des années, un gros ganglion (3cm long / 1cm larg) sous la machoire, qui n’a jamais jamais inquiété personne (mais il n’a jamais fixé non plus, aux seuls pet scan que j’ai eus de ma vie, c’est à dire 2 en 2014). Comme quoi, pour ceux qui nous lisent, c’est possible d’avoir un ganglion sans que ce soit cancéreux.
Question idiote : as-tu demandé à ton hémato s’il pouvait te donner des arguments bétons qui lui écartent totalement le risque de lymphome ?
En tout cas, je te souhaite bon courage pour cette période, de doutes et de peurs légitimes, qui est elle aussi très difficile.
@Viola
Je vois que je ne suis pas seule à avoir la peur de la rechute. Pour moi c’est un traumatisme, un peu comme si on revenait de la guerre. J’alterne aussi entre moments positifs (quoi que moins depuis que je sens pleins de petits/moyens ganglions au cou…), alors on va dire plus ou moins zens. C’est une alternance imprévisible, difficile aux proches de comprendre quelque chose sauf quand on aime inconditionnellement (d’où un petit tri automatique des proches).
Comme toi, je cherche aussi de l’espoir dans les histoires des personnes qui rechutent et s’en sortent.
J’ai aussi un énorme besoin d’être rassurée.
Je n’ai pas d’autres douleurs que cervicales à cause de l’anxiété (je me crispe trop), et j’ai remarqué que souvent, les effets secondaires des traitements varient complètement d’une personne à l’autre.
Pour le sur-risque de cancer du sein, j’ai lu sur des revues qu’en cas de rayons à moins de 30 ans, il fallait un suivi rapproché, mais personne ne m’a précisé les détails. Je crois qu’il faut faire une mammographie avant 5 ans post rayons, sans certitude.
Comment arrives-tu à gérer tes peurs de la rechute ?