Oui Christine, c’est vraiment terrible, j’adore mon métier, je m’estime correctement payé, j’ai la chance d’exercer auprès d’un public mixte, le dialogue avec les parents est plutôt bon… mais si je devais déplorer une chose c’est la solitude face aux difficultés : lorsqu’on envisage une situation de handicap pour un enfant, la procédure peut prendre plus d’un an, si on a besoin d’orthophonie, compter 6 mois, psychomotricien c’est pire il n’y en a pas…
Et au final les enfants payent la facture car même si nous repérons des difficultés, nous ne savons pas forcément les prendre en charge. Et dans le cas de Bali, je n’aurai eu personne vers qui l’orienter, notre médecin étant déjà accaparé par les situations de maltraitance, de handicap…
Dans ma circonscription, avec mes collègues, de plus en plus souvent nous demandons aux parents d’envoyer les enfants faire vérifier la vue ou l’audition, régulièrement pour rien (ainsi nous participons à allonger les temps d’attente dans ces 2 spécialités) mais en cas de doute, c’est le seul moyen d’être rassuré. Si les visites de dépistage avaient lieu comme prévues, nombre d’enfants éviteraient des visites inutiles, la sécu ferait des économies, et surtout cela éviterait à ceux que nous ne remarquons pas de “se traîner” une mauvaise vue ou audition…
Bref, il y a du travail, et malheureusement difficile d’espérer un quelconque rôle de dépistage dans le cadre de maladie (enfin ça peut arriver, ça arrive même quelque fois, mais dans ces cas là c’est “un coup de chance”, ça n’est pas fiable, c’est pourquoi j’espère que Bali aura rapidement un “prétexte” pour revoir son pédiatre (ou mieux encore, que les ganglions disparaissent!) )
Désolée je suis bavarde, mais ce sujet me peine et m’agace…
Merci Christine de partager cette information, je vais tacher de lire l’article intégral. Bonne journée