Oui, en effet, sacré parcours de combattant. Mais d’un autre côté, quand on est motivé, il faut le faire.
Bon, moi je ne pourrai pas faire un don, vu que je suis ménopausée…
Mais une lueur d’espoir aussi pour vous les filles, dans un tout autre registre, mais qui montre que tout peut arriver :
Après mon premier bébé, nous en voulions un 2e. Mais ça ne marchait pas, plus d’ovulation ! Personne ne comprenait. J’ai donc eu stimulation ovarienne, contrôles écho etc…
Les gâtés sur rendez-vous, je connais… vaut mieux prendre ça avec humour !
Un jour, mon gynéco me dit, c’est aujourd’hui, à 12h30 et je veux vous voir 1 heure après (test de huhner)… OK
Il me fait un prélèvement et dit à mon mari : sont pas bien vaillants vos spermatozoïdes…
Merci docteur, j’vous dois combien…
C’était le 26 mai 1989 et le 23 février 1990 naissait ma pépette !!! Un des petits zoziaux était bien vaillant !!!
Donc ne vous découragez pas avant d’avoir tout essayé. Le corps humain est une magnifique machine qui peut nous réserver bien des surprises !
Gros bisous à toutes
après lecture de tous ces messages, je me dois d’écrire un peu mon histoire. J’ai été traitée pour un lnh de bas grade et de niveau 4 en 1991, et j’avais 24 ans alors. Les médecins ne donnaient pas cher de ma vie à mes parents à cette époque. J’ai subit une chimio lourdes ( avec des aplasies après chaque traitement) , puis une auto-greffe de cellules souches fin 91. Durant ces traitements, j’ai fait de multiples metrorragies, j’étais sous pilule. On m’a fait avant la greffe, un curetage pour arrêter les saignements. Le résultat est qu’àprès, je n’avais plus de cycle. Puis les bouffées de chaleur sont apparues et l’on m’a dit que jefaisais uen ménopause précoce. L’on m’a donc prescrit un traitement contre l’ostéoporose (à vie m’a t-on dit). Au bout d’un an, je n’acceptait plus ce traitement (réservé pour les vieux ! c’est ce que je me disais !!). Je l’ai donc arrêté de mon propre chef bien que l’hématologue me disait que je faisais la plus grande bêtise de ma vie.
Pendant plusieurs années, mes dosages hormonaux n’étaient pas bon du tout. Un gynécologue m’a dit que dans plusieurs années, il se pourrait que tout redevienne normal. D’autres gynéco étaient très pessimistes.
En 1999, j’ai décidé d’aller voir un spécialiste de la stérilité à Nantes. Il m’a prescrit des examens et les résultats étaient insatisfaisant pour entamer une pma. Il me dit d’attendre encore, on ne sait jamais. En 2000, mon mari et moi avons entamé une démarche d’adoption. Au moment de l’agrément, j’ai fiat une rechute du lnh (moi qui me croyais guérie). J’ai suivi un traitement au mabthera durant quelques mois. A la fin du traitement, nous avons fait une demande d’adoption au guatemala et le lendemain nous avions une réponse pour un petit garçon. Il est arrivé en juillet 2001 dans notre foyer. Au même moment, j’ai senti que quelque chose se passait dans mon corps, quelque chose d’indescriptible. J’ai donc recontacté le spécialiste de Nantes qui m’a prescrit de nouveaux dosages hormonaux. Un mois plus tard, j’avais le feu vert pour faire une stimulation ovarienne. Je n’ai jamais rencontré ce spécialiste, tout s’est passé par téléphone. La premiere stimulation n’a rien donné, les taux d’oestrogènes n’augmentaient pas, et mes ovocytes étaient désespérement trop petits. La 2eme stimulation, pareil et le radioloqgue me dit vous ne pensez pas quand même être enceinte avec de si petits ovaires et un suel ovocyte de 8 mm !. L’on m’a alors dirigée vers un autre spécialiste qui m’a dit que c’était sans doute peine perdue et m’a conseillée de voir un spécialiste du don d’ovocytes à Rennes. Rdv est pris pour aout 2002. Je lui dit alors que je n’ai pas eu de règles depuis 7 semaines et que j’ai mal au ventre. Mais c’est normal selon lui. Nous partons en vacances début aout 2002 et là, je me sens bizarre. Je pense que je suis enceinte mais personne ne veut me croire. A mon retour, aucun médecin veut me recevoir car c’est impossible que je sois enceinte. Je fais moi-même un test de grossesse et là : POSITIF. Et oui mon ovocyte de 8 mm a aujourdh’hui 8 ans et demi. il est né en mars 2003 et sa petite soeur est née en aout 2004.Sans traitement. Pour les médecins, je suis un exemple pour les autres femmes qui subissent des traitements de chimio et qui perdent l’espoir de procréer. Tout s’est remis à fonctionner normalement 11 ans plus tard. après la naissance de ma fille, j’ai fait une nouvelle rechute, traitée au mabthéra. Ne désespérez pas car tout peut arriver quand on ne s’y attend pas.
J’ai des frissons en lisant ton parcours, quel bien fou ca me fait de te lire, c’est magnifique ! Bravo à toi, à ton parcours…j’en reste bouche bée ! Je te remercie du fond du coeur d’avoir posté, je pense que ca va faire du bien à beaucoup d’entre nous ici ! C’est merveilleux, le mot espoir ne cesse de rebondir dans ma tête !!! Merci, merci, du fond du coeur !
Stef le don d’ovocytes est bel et bien pratiqué en France …
démarche trés longue ,
le seul moyen d’accélrer ton parcours : trouve une donneuse pour le CECOS !!!
Bon courage à vous .
J’en suis à la ménopause précoce mais je perds pas espoir !
La theorie des medecins et leur stats et NOUS et la pratique encore une fois c est deux monde a part alors oui l espoir et la realité est la! Un grand merci pr ce beau temoignage
Je me permet d’intervenir ici, même si dans mon cas, c’est un peu plus simple. Une auto-conservation de sperme avant les traitements devrait me permettre d’être un jour papa.
Je me suis souvent demandé d’ailleurs depuis, comment on faisait pour les femmes.
Voilà ce qu’il m’a été dit: On considère qu’après les traitements de chimio que j’allais avoir, je serai stérile, même s’il existe un nombre de cas non négligeable dans lesquels la fertilité reviens (après 7, 10, 15 ans…).
En revanche, on m’a dit que si je retrouvais la fertilité après les traitements de radiothérapie (Irradiation Corporelle Totale) qui n’épargnent aucune partie du corps, je ferai l’objet d’un article scientifique! Ce ne serait pas pour me déplaire à vrai dire!
Selon le produit de chimio, ou si les rayons ont épargné ou non les organes génitaux, les pronostics sont différents.
Je voulais vous signaler qu’une technique récente est à l’honneur cette semaine dans “In vivo”, chronique du magazine de la santé sur France 5, il s’agit du prélèvement de tissu ovarien en vue d’une greffe après les traitements. Le premier bébé issu de cette greffe est née en septembre 2004. Dans le cas diffusé aujourd’hui, la patiente se faisait prélever sur un seul ovaire. Si après les traitements l’autre ovaire était fonctionnel, pas besoin de greffe. Sinon, il restait un espoir.
Le professeur qui réalise cela est en Belgique. Je pense que ce sujet est très intéressant même s’il n’en est qu’à ses balbutiements.
Quoiqu’il en soit, la nature est vraiment fortiche, elle arrive à faire naître la vie même là où on ne l’attend pas ou plus!